Figurant dans la liste des entreprises les plus impactées par la crise sanitaire liée au coronavirus, BTM blanchisserie fait aussi partie de celles qui n’ont pas encore trouvé le bout du tunnel. Mais plus pour très longtemps selon son dirigeant estimant que l’enseigne dispose désormais d’un bon levier qui devrait lui permettre de renouer les liens avec ses volumes d’activité d’avant la crise sanitaire.
Alors que la crise sanitaire était à l’apogée de sa force, l’assurance professionnelle et les dispositifs d’aides mis en place par les autorités ont permis à de nombreuses structures entrepreneuriales de garder la tête hors de l’eau, malgré une période particulièrement difficile.
Et maintenant que la situation s’est quelque peu calmée, ces dernières ont désormais intérêt à redoubler d’efforts pour retrouver l’équilibre en notant que certaines d’entre elles y sont déjà parvenues si d’autres ont encore du chemin à faire.
Du côté de Maine-et-Loire, la blanchisserie industrielle BTM fait partie de celles à se trouver dans cette deuxième catégorie selon Jean-Eudes Renou, son dirigeant estimant que son entreprise aurait encore une année avant d’y parvenir notamment, grâce à un nouveau relais de croissance.
En France et partout où la présence du coronavirus est détectée, la crise sanitaire a engendré une période particulièrement difficile pour les entreprises qui, pour la grande majorité, ont vu leurs activités freinées d’une façon drastique. La fibre économique de Maine-et-Loire n’a pas échappé à cette règle en notant que dans cette partie du pays, BTM Blanchisserie est l’une de celles à en faire l’amère expérience comme le fait remarquer Jean-Eudes Renou s’exprimant en ces termes :
Avec l’épidémie de Covid 19, nous avons perdu du jour au lendemain 75% de notre activité. Nous avons pu continuer de travailler grâce aux maisons de retraite et aux vêtements de travail.
Jean-Eudes Renou
Pour expliquer la situation, ce responsable a ainsi fait savoir que cette chute est en lien direct avec la fermeture administrative de la majeure partie de sa clientèle représentée à hauteur de 80% par des opérateurs du secteur de l’hôtellerie et de la restauration.
Nul besoin de préciser que le chiffre d’affaires de cette PME familiale a aussi enclenché la vitesse marche arrière étant donné que sur la période d’avant-crise, celui-ci se dressait sur la barre des 6 millions d’euros avant de se retrouver dans les environs des 3 millions actuellement.
En freinant les activités de cette blanchisserie, la crise sanitaire a certes permis aux dirigeants de BTM d’ouvrir les yeux sur le point faible de son modèle économique. Celui qui, rappelons-le, est basé à hauteur de 80% sur une clientèle de l’hôtellerie-restauration laissant à la marge les industriels et les artisans.
Le fait est qu’en freinant les activités de ces clients majoritaires, la pandémie a aussi mis en suspens le gros des commandes de l’entreprise. De quoi permettre à ses dirigeants de se rendre compte de l’importance d’accorder plus de valeur au segment minoritaire qu’est celui du vêtement du travail comme l’explique Jean-Eudes Renou :
Le vêtement de travail est un marché linéaire à l’année qui va nous permettre de réduire notre dépendance à l’hôtellerie-restauration.
Jean-Eudes Renou
Et d’ajouter :
Nous visons rapidement 35% de notre activité sur ce segment.
Jean-Eudes Renou
Concrètement, la blanchisserie a choisi cette voie depuis l’été dernier en investissant 744 000 euros dans l’acquisition d’un nouveau tunnel de finition permettant d’accélérer sa cadence dans l’entretien de vêtements professionnels comme l’explique son dirigeant :
Nous sommes passés d’une cadence de 1 500 vêtements traités en 8 heures, à 3 000 en 6 h 30 de travail. Ce gain de compétitivité nous permet d’aller chercher de nouveaux marchés.
Un levier qui devrait permettre à BTM de s’accorder une année pour retrouver son niveau d’avant-crise en matière de volumes traités.