Les prestataires de services ont permis au secteur privé français d’enregistrer un niveau record de croissance. C’est l’une des grandes lignes récemment mises en exergue par IHS Markit dans un rapport traitant le sujet. La note indiquant qu’au mois d’avril 2022, la filière a renoué les liens avec la meilleure performance enregistrée en 2018.
En janvier 2018, le secteur privé tricolore a enregistré l’une des plus fortes croissances de son histoire. C’était aussi la dernière fois puisque depuis, la filière a évolué sous le signe du ralentissement notamment depuis la crise sanitaire marquée par les cessions de fonds de commerce et les fermetures administratives.
Une époque désormais révolue selon IHS Markit indiquant qu’après quelques mois de tendance haussière, le système a finalement renoué les liens avec sa performance d’il y a quatre ans en enregistrant un niveau record d’accroissement en avril dernier. Une prouesse principalement portée par les prestataires de services selon ce cabinet d’étude indiquant que le secteur manufacturier est pour l’heure à la traine.
Dans son rapport publié récemment, IHS Markit traite le sujet sur l’évolution du secteur privé pour le mois d’avril 2022. La note qui a permis de découvrir que, malgré le retour à la normale, la filière manufacturière peine à retrouver son dynamisme. Non pas sans raison selon les analystes rattachés à ce cabinet d’étude qui ont tenu à souligner que :
Le volume des nouvelles affaires à l’export a reculé pour un deuxième mois consécutif en avril, tendance reflétant une baisse de la demande de biens manufacturés que les fabricants expliquent principalement par la guerre en Ukraine et la hausse des prix.
Ainsi, la reprise de l’activité dans l’export se fait attendre pour le secteur manufacturier qui se doit également de faire face à une autre source d’inquiétude comme l’explique IHS Markit dans sa note indiquant que :
Les pénuries de matières premières et de composants ont de nouveau limité les capacités de production des fabricants français dont l’activité n’a que faiblement progressé au cours du mois.
Soit, autant d’obstacles qui ont bien fait de masquer la progression des nouvelles affaires qui n’a été que passagère auprès de certaines entreprises expliquant la situation à travers les commandes anticipées. Celles qui ont pour objectif de permettre à la clientèle de se protéger contre d’éventuelles hausses de prix.
Si la difficulté est encore présente pour le secteur manufacturier, la situation est toute autre pour les prestataires de services qui ont eu le vent en poupe au mois d’avril 2022. Et d’après Joe Hayes, cette situation s’explique à travers :
L’assouplissement des restrictions sanitaires ayant favorisé une nouvelle hausse de la demande.
Joe Hayes
Mais pas seulement puisque ce sénior économiste de chez IHS Markit a également ajouté que :
Le secteur privé français continue notamment à bénéficier de la reprise consécutive à la pandémie.
Joe Hayes
De quoi permettre à l’ensemble du secteur privé de retrouver sa performance de janvier 2018 en matière de croissance de l’activité selon ce responsable prenant en compte le niveau record établi plus de quatre ans après. Ce, en faisant allusion à la tendance haussière constatée depuis le début de l’année qui a permis à la filière d’enregistrer sa plus forte progression en avril en atteignant la barre des 57,5 selon l’indice PMI Flash. Une prouesse qui peut paraître contradictoire selon cet analyste faisant remarquer que :
La bonne tenue de l’économie française en avril peut paraître surprenante au vu de l’inflation galopante, de l’escalade des tensions géopolitiques et des difficultés d’approvisionnement.
Joe Hayes