Dans l’Hexagone, la plupart des entreprises ont parfois du mal à trouver les financements nécessaires pour développer leurs activités. Dans le lot, les entrepreneurs féminins ont encore plus du mal à y parvenir que ceux de sexe masculin. Une étude récente a permis de constater cette différence qui semble parfois flagrante.
Pas plus tard que le 20 mars 2018, le baromètre StartHer-KPMG a publié les résultats de son enquête en ce qui concerne le financement des entreprises. Une étude focalisée sur les levées de fonds effectuées en 2017 et qui touchent principalement les startup dirigés par des femmes qui ont connu une progression de 13%.
À ce qu’il parait, les tours de table réalisés par ces entrepreneurs représentent 14,5% des suffrages. Soit un montant levé de 7%, représentant 142,5 millions d’euros. Tout cela, grâce à la baisse du ticket moyen.
Lors de cette investigation, il a également été constaté que dans ce domaine, les hommes boostent mieux leur trésorerie que les femmes. Et l’écart se fait sentir considérablement.
Pour les femmes entrepreneurs, ces dernières années ont été fructueuses. En effet, elles ont levé en moyenne 1,5 million d’euros en 2017 et ont également réalisé un ticket moyen de 1,8 million d’euros en 2016. Cependant, les chiffres démontrent que ce sont les hommes qui ont connu encore plus de succès en levant 3,2 millions d’euros avec un ticket moyen de 3,6 millions d’euros.
Cet écart de presque 50% (3,5 millions d’euros chez les femmes contre 6,9 millions d’euros chez les hommes) s’est principalement fait ressentir durant la première phase de l’étude. Mais il se fait moindre lors du second tour puisque le rapport de différence est descendu à 4% en affichant 12,6 millions d’euros contre 13,1 millions d’euros.
Si les entrepreneuses ont pu remonter la pente et arrivent presque à égaler les hommes dans la quête de leur besoin en trésorerie, c’est parce qu’elles sont devenues plus confiantes et déterminées. D’ailleurs, Audrey Soussan le constate et avance que :
Des entretiens avec les dirigeantes confirment que le possible manque de confiance en soi au moment des levées est surtout présent en phase d’amorçage et disparaît post série A.
Audrey Soussan.
Ce membre de StartHer-KPMG a aussi affirmé que :
Les femmes nous disent qu’elles obtiennent le ticket qu’elles demandent.
En effet, les chiffres démontrent qu’en 2017, 84% des levées féminines ont connu une nette progression. La raison est simple, les startuppeuses ont illustré plus de vigueur dans la réalisation de leurs projets. Elles ont même fait des efforts considérables pour multiplier les séances de levée de fonds. Un changement de comportement qui a permis de rattraper le retard.