La dernière édition de l’étude du cabinet REL qui mesure chaque année la performance financière des grands groupes européens, révèle une nette amélioration du besoin en fonds de roulement des entreprises européennes non financières cotées. En 2017, leur « cycle de conversion du cash » ou CCC s’établit à 37 jours, le plus court depuis 2008.
Important Par définition, le CCC désigne le temps pendant lequel les liquidités de l’entreprise sont immobilisées dans les processus de vente, de production et d’achat.
Ce cycle se formule en nombre de jours.
Un CCC court signifie que le processus d’exploitation n’immobilise pas trop longtemps le capital. Autrement dit, l’entreprise est en mesure d’honorer ses engagements à court terme et a les moyens de développer ses activités.
Selon l’étude REL, pour les 1000 premiers groupes européens, ce cycle de conversion du cash a diminué de -7,2 % en 2017. En données pro forma, il s’établit à 37 jours, contre 39,8 jours un an plus tôt. Si l’on ne prend pas en compte le secteur des hydrocarbures, le CCC est à 39,2 jours, contre 41,6 jours la période précédente.
Ce progrès s’explique par un repli du ratio de créances clients de l’ordre de -5,2 % : avec 2,6 jours en moins, cet indicateur ressort à 47,2 jours.
La rotation des stocks est aussi plus rapide : les délais se raccourcissent de 3,9 jours (-6,1 %) pour passer à 59,3 jours.
Enfin, les délais de règlement fournisseurs ont baissé de -4,9 %. Ceux-ci ont reculé de 3,6 jours pour s’établir à 69,6 jours. Ce qui a d’ailleurs mitigé l’impact positif de l’amélioration du CCC.
Il en découle une croissance de +8 % du chiffre d’affaires du panel d’entreprises, qui est estimé à 8 361 milliards d’euros. Etabli à 9,31 %, leur marge d’exploitation est également au plus haut. Il s’agit de la meilleure performance de la dernière décennie, précise l’étude.
Les améliorations du besoin en fonds de roulement les plus marquées concernent notamment :
Important En ce qui concerne les sociétés françaises, leur CCC a baissé en moyenne de 2 jours.
Sur les 127 entreprises analysées, l’indicateur est en hausse pour 38,5 % d’entre elles.
Sur les dix plus grands groupes du pays en termes de chiffre d’affaires, quatre d’entre eux ont vu leur besoin en fonds de roulement se dégrader, à savoir Engie, PSA, Renault et Carrefour.