Plus de 50 millions d’euros à lever. C’est ce que la société lyonnaise spécialisée dans les véhicules autonomes espère obtenir en effectuant son entrée en bourse sur le marché EuroNext. Ce fonds servira à financer son fonctionnement, maintenir son leadership technologique et soutenir son développement à l’international. Cette opération est décisive, au vu des déficits enregistrés dernièrement.
La société a enregistré un déficit de 3 millions d’euros au 31 mars, pertes dues essentiellement aux actions de recherche et développement. Business Insider qui a publié cette information, a eu accès au dossier de Navya à l’AMF, et révèle qu’
En mars, la trésorerie disponible était de 6 millions d’euros, assurant le fonctionnement de la société jusqu’en août seulement. La société aurait besoin de 31 millions de fonds de roulement par an.
Dans un marché très compétitif, Navya doit faire face à des concurrents de grosse pointure, comme Waymo du groupe Google, Uber et Baidu. Ces géants font fabriquer leurs véhicules par des constructeurs automobiles, dont Fiat Chrysler et Volvo. Néanmoins, Navya se distingue par un positionnement sur les navettes autonomes de niveau 5 destinées aux courtes distances.
Être cotée en bourse permettra également à la start-up lyonnaise de préparer son expansion à l’étranger. Le PDG, Christophe Sapet confie :
Les fonds réunis permettront à Navya de rester à la pointe de la technologie de l’autonomie urbaine et d’aborder d’autres marchés connexes porteurs.
Christophe Sapet
La société souhaite ainsi s’étendre à l’international et ambitionne même de devenir le leader mondial en matière de véhicule autonome.
Avec 67 navettes vendues sur 100 unités produites au 31 mars 2018, la jeune pousse vise l’équilibre financier pour 2019. Dans l’immédiat, le besoin en trésorerie constitue une urgence. Navya compte réunir 51,3 millions d’euros de capital, avec la possibilité d’arriver à 66,1 millions d’euros si l’opération rencontre un important succès.
D’après Les Échos
La société serait valorisée entre 225 et 300 millions d’euros. Les actions sont proposées entre 9 et 12 euros, et les personnes intéressées ont pu se manifester jusqu’au 18 juillet.