Alstom peut désormais prétendre à des objectifs ambitieux pour les années à venir. Cet expert français des systèmes de transport ferroviaire dispose en effet des atouts nécessaires pour espérer y parvenir dans les meilleures conditions. Le groupe prévoit d’ailleurs de réaliser une croissance annuelle nettement supérieure à celle du marché.
Loin de baisser les bras face au refus de la Commission européenne quant à sa requête de fusionner avec Siemens en février dernier, Alstom tente de se frayer un chemin à travers d’autres projets. Des desseins aussi ambitieux que celui qu’il a prévu avec Siemens qui visait à concurrencer le chinois CRRC, leader mondial des systèmes ferroviaires.
Ainsi, pour arriver à ses fins, l’enseigne va tenter de réaliser une croissance annuelle de 2% supérieure à celle du marché qui se stabilise à 3% pour atteindre une vitesse de croisière de 5%. Et ce, à travers différents objectifs qu’elle espère atteindre d’ici 2023. Il faut dire que le groupe dispose des moyens nécessaires pour lui permettre d’y parvenir.
Pour Alstom, il est l’heure d’enclencher la vitesse supérieure. C’est du moins, ce que l’entreprise a fait valoir lors de la récente présentation de son nouveau plan d’action baptisé Alstom in Motion (AiM) qui s’étalera jusqu’en 2023. Ainsi, ce spécialiste du système ferroviaire prévoit de réaliser de belles prouesses à travers différents objectifs qu’il compte bien atteindre d’ici là.
À commencer par sa marge d’exploitation ajustée qui devrait dépasser de 2% ses objectifs de la saison 2017-2019 qui était de 7,1% pour toucher la barre des 9%. Le groupe prévoit également d’améliorer son cash-flow livre à hauteur de 80% pour lui permettre de stabiliser son besoin de trésorerie ainsi que ses projets d’investissements (Capex) qui devraient s’équilibrer à 2% de son CA.
En parlant de chiffres d’affaires, la société aspire à une amélioration de 5% d’ici 2023 pour une marge d’exploitation progressive de 9%. Et il faut dire qu’elle voit vert sur tous les plans puisqu’elle envisage également des opérations d’accroissement externe sans parler de sa politique de dividendes optimisée à travers un taux de distribution de 25 à 35%.
Soit autant de points positifs qui ont permis à Henri Poupart-Lafarge, son PDG d’affirmer que son groupe :
Souhaite continuer à croître de 5% par an donc faire mieux que le marché qui continuera à croître de 3% par an.
Pour oser prétendre à de telles ambitions, Alstom doit s’appuyer sur des bases solides s’il veut arriver à ses fins. Et il faut croire que l’entreprise en a ne serait-ce que d’énumérer sa couverture géographique mondiale associée au remodelage de sa gamme de matériel roulant qui lui permettront d’améliorer sa marge d’exploitation.
Après tout, l’enseigne dispose d’une trésorerie nette de 2 325 milliards d’euros pour lui permettre d’atteindre ses objectifs notamment dans la réalisation de ses projets de croissance externe en notant que ce capital tient en partie de la cession de ses trois alliances Energie au profit de Général Electric.
S’ajoutant à cela, le moment est opportun pour viser plus haut et plus loin si l’on croit Henri Poupart-Lafarge qui s’est exprimé en ces termes :
Le contexte de marché est très favorable, de plus en plus favorable depuis quatre, cinq ans.