Faisant l’objet d’une importante refonte en France comme à l’étranger, Carrefour a récemment annoncé la cession de 80 % de ses parts au profit du consortium chinois Suning La transaction est estimée à 4,8 milliards de yuans, soit environ 620 millions d’euros. L’opération devrait être bouclée avant le début de l’année prochaine.
Le rachat de 80 % des parts du groupe dans Carrefour Chine par Suning annonce donc son retrait progressif de la Chine. Cette opération porte cependant la valeur totale de Carrefour Chine à 1,4 milliard d’euros.
Important Le reste des actions sera également cédé à Suning au cours des quatre prochaines années.
Ceci mettra tout simplement fin aux activités du groupe français. Mais pour l’instant, la maison mère est toujours représentée au sein du Conseil de surveillance de Carrefour Chine.
Présent en Chine depuis vingt-quatre ans, Carrefour dispose actuellement de 210 hypermarchés et de 24 magasins de proximité répartis dans tout le pays. En 2018, la filiale a généré plus de 28,5 milliards de yuans de CA, des chiffres en baisse de 10 % par rapport aux données relevées l’année précédente. Après une perte nette de 72 millions en 2017, elle affiche un résultat d'exploitation négatif de 32 millions d’euros.
Pour tenter de remonter la pente et inverser la situation, un plan de redressement a été mis en place en 2017, qui a
créé une dynamique positive et permis de rattraper une partie du retard
, a déclaré à l’AFP une source proche du dossier.
Important Carrefour a essayé de faire preuve de flexibilité et d’adaptabilité en signant entre autres un partenariat avec Tencent en janvier 2018.
Toutefois, les mesures déployées par le géant français de la distribution pour booster ses résultats en Chine se sont révélées insuffisantes.
Globalement, cette cession est la conséquence de la dégradation progressive de son chiffre d’affaires. Carrefour n’a pas su adapter sa politique face au développement du commerce en ligne dans l’Empire du Milieu.
D’après un communiqué de Carrefour,
le coût de la transaction pourrait être réévalué selon l'évolution de la dette financière nette et des besoins en fonds de roulement de la filiale chinoise.
Le groupe précise également que
la conclusion de la cession dépendra de la décision finale des autorités en charge de la concurrence et à d’autres critères de réalisation pratiques.