Finexkap, spécialiste de l’affacturage pour les petites entreprises et travailleurs indépendants, vient d’obtenir le soutien financier de Chenavari Investment Managers. Outre une injection en fonds propres, la firme londonienne s’engage à investir plus de 30 millions d’euros afin de permettre à la start-up de décupler sa propre capacité annuelle de financement des factures clients dans un délai de deux ans.
En 2018, Finexkap répond aux besoins en trésorerie des petites entreprises et travailleurs indépendants en leur octroyant l’équivalent de 110 millions d’euros en échange de leurs créances clients. Afin d’augmenter significativement sa force de frappe, la start-up a annoncé à la mi-juin l’entrée du groupe de gestion d’actifs Chenavari Investment Managers dans son capital.
Le fonds de dette basé à Londres s’est en effet joint au fonds de capital-risque Black River Ventures et au family office britannique Somerston, déjà actionnaires de la jeune pousse française, pour y injecter un total de 7 millions d’euros de fonds propres.
En outre, le hedge fund fondé par Loïc Féry a investi 32 millions d’euros dans Finexkap, dont le fonds pourrait ainsi peser près de 150 millions d’euros. D’ici à deux ans, la Fintech parisienne vise une capacité de financement de factures de un milliard d’euros par an, soit près de dix fois plus que son niveau de 2018, à 110 millions d’euros.
Après six années d’activité et 300 millions d’euros de financement accordés à quelque 1 800 clients, la société ambitionne d’atteindre l’équilibre financier en 2020. Dans cet objectif, elle entend étoffer son offre via une collaboration avec d’importants industriels et son implémentation sur le marché allemand après avoir conquis l’Espagne.
Enfin, Finexkap prévoit de se doter d’outils technologiques supplémentaires pour renforcer sa protection contre la fraude et améliorer l'exploitation de ses données.
D’après Cédric Teissier, son cofondateur,
son développement n’a pas été aussi rapide qu’attendu dans un contexte de forte concurrence, au regard de la situation en termes de coûts de refinancement dans l’Hexagone.
Cédric Teissier
Grâce à ce nouveau partenaire stratégique, Finexkap dispose de moyens nettement supérieurs. Il reste à se distinguer de ses rivales. Pour cela, elle privilégie la vente en B to B en multipliant les alliances comme les plateformes de free-lance, ainsi que les éditeurs de logiciels de comptabilité et de facturation.