Après une année 2018 tumultueuse qui s’est conclue par une perte nette de 81 millions d’euros, le groupe Solocal spécialisé dans la publicité et le marketing numérique a connu une année 2019 positive. L’entreprise, anciennement PagesJaunes, a enregistré un résultat net positif consolidé de 32 millions d’euros.
Pour assurer son redressement sur le long terme, Solocal mise sur un développement modéré axé sur la réduction des coûts d’exploitation. Le besoin en fonds de roulement occasionné par le vaste plan de transformation mené en 2018 et poursuivi en 2019 a ramené le flux de trésorerie consolidé à – 93 millions d’euros.
Un millier de postes ont été supprimés en 2018, ce qui a entraîné un décaissement de 140 millions d’euros.
Malgré tout, grâce à sa bonne performance, l’entreprise a réussi à dégager un résultat net consolidé de 32 millions d’euros. 56 millions d’euros sont encore à décaisser pour financer la transition vers le digital.
Important Cela passe par la disparition de l’annuaire en format papier, produit emblématique de l’ancienne PagesJaunes, pour se focaliser sur les services et activités numériques.
La part des ventes de produits imprimés ne constitue désormais plus que 5 % de son chiffre d'affaires. Le groupe investit aujourd’hui dans la R et D afin de devenir une entreprise 100 % digitale.
D’après Eric Boustouller, directeur général du groupe Solocal,
L’objectif en 2020 est de doubler le rythme d’acquisition de nouveaux clients pour l’année 2020. Cet objectif sera accompagné d’une réduction de la proportion de perte de clients.
Eric Boustouller.
Il souhaite en effet ramener le taux d’attrition de 18 % à 16 %. Toujours selon son directeur,
Les nouvelles offres développées par le groupe rencontrent du succès, notamment les abonnements qui constituent aujourd’hui 75% des parts de marché dans le numérique.
Eric Boustouller.
Pour 2020, Solocal anticipe un retour de la croissance de son chiffre d’affaires à partir du troisième trimestre de cette année. Après le quasi-arrêt occasionné par la restructuration de 2018, le groupe aura donc toutes les ressources pour éponger sa dette qui s’élève à 422 millions d’euros et tirer l’EBITDA vers le haut.