La boutique de centre-ville séduit pour sa liquidité

shopping en centre ville

Malgré un rendement inférieur aux centres commerciaux, les murs de boutiques situées en centre-ville restent une destination privilégiée des investisseurs dans l’immobilier commercial.

Rentabilité contre liquidité

Avec près de 2 milliards d’euros d’investissement au premier semestre 2016, l’immobilier commercial attire environ un quart des investissements en immobilier d’entreprise. Mais ce résultat, dépassant de manière non négligeable la moyenne décennale, intègre dans ses chiffres la cession du 65-67 Champs-Élysées, une transaction estimée autour de 500 millions d’euros.

Selon CBRE, les murs commerciaux en centre-ville continuent d’être la destination privilégiée des investisseurs en immobilier commercial, dont ils représentent près de 45 % du total.

Pourtant, à la revente, ces baux commerciaux n’atteignent qu’un rendement de 3 % pour les meilleurs emplacements.

Leur rentabilité est donc plus faible que celle des centres commerciaux « prime » et des meilleurs parcs d’activités commerciales qui se négocient avec un rendement respectivement de 4,75 % et de 5,10 %. Mais, c’est leur liquidité qui explique cet engouement des investisseurs pour la boutique de centre-ville.

Au cœur du paysage urbain

Malgré la croissance du commerce en ligne, qui aurait pu faire craindre une désaffection pour les commerces de proximité, la réalité montre que la boutique reste le lieu privilégié de l’acte d’achat, Internet facilitant seulement la recherche de produits.

Même si les efforts de remise à niveau des centres commerciaux, avec par exemple la création de pôles restauration, leur ont permis de connaître un regain d’attractivité vis-à-vis des grandes enseignes, les murs de boutiques en centre-ville se vendent toujours bien.

Le dynamisme de certaines enseignes, investissant dans des chaînes de magasins, pourrait pourtant subir les conséquences de l’accroissement du risque sécuritaire, notamment sur le marché parisien et sur les segments fréquentés par la clientèle internationale.

Reste que de nombreux emplacements au cœur du paysage urbain recèlent encore un vrai potentiel de création de valeur, en fonction de la concurrence et de la diversité de l’offre de proximité.

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