Les commerçants dressent un bilan peu satisfaisant de la période des soldes d’été qui a pris fin le 6 août dernier dans la majorité des régions. Si en termes de résultats, quelques écarts apparaissent en fonction des territoires, la plupart des enseignes sondées restent confiantes pour la suite. Elles attendent ainsi énormément des soldes d’hiver.
En plus de subir les effets de la conjoncture économique dans le pays, les commerçants français ressentent les conséquences de l’actuelle agitation populaire sur leur chiffre d’affaires. Comme si cela ne suffisait pas, ils doivent concurrencer avec les boutiques en ligne, sans compter les enseignes qui proposent des rabais et des remises tout au long de l’année.
Il ressort de cette dernière édition des résultats en berne, alors que les professionnels du secteur ont souhaité accélérer leurs ventes durant les soldes d’été. En effet, les commerces hexagonaux ont déjà connu un début d’année particulièrement difficile.
La plupart des commerçants exerçant dans la capitale (71 %) ont avoué qu’ils se faisaient grignoter des parts de marché par les enseignes en ligne. C’est ainsi qu’ils ont eu l’idée de procéder à des ventes privées avant même que les soldes d’été ne commencent.
Quant à 73 % d’entre eux, ils ont préféré miser sur les promotions régulières, comme en témoigne un responsable d’une grande boutique vendant des appareils électroménagers à Paris :
Désormais, nous prenons le parti de faire des réductions très régulièrement, en partie pour concurrencer le e-commerce.
Les commerçants ajoutent que les conditions climatiques actuelles n’arrangent pas leur situation. La canicule empêche les clients de faire les magasins, ce qui profite aux sites de e-commerce. D’ailleurs, la moitié des enseignes physiques établies à Rennes ont indiqué que le taux de fréquentation est moindre par rapport à celui de l’année passée, sur la même période. La responsable d’un magasin de prêt-à-porter localisé en plein centre-ville dans cette préfecture s’est justement exprimée à ce sujet :
La canicule a presque vidé nos boutiques pendant plusieurs jours consécutifs, ce qui est particulièrement problématique en début de soldes, là où nous vendons normalement le plus.
Par rapport aux ventes depuis janvier, 57 % des magasins parisiens n’ont pas manifesté de déception au vu des résultats des soldes de cet été. C’est qui ressort de l’enquête entamée par la CCI de la région francilienne.
La période de remises a duré six semaines, sachant que pour certaines régions comme les Pyrénées orientales et les Alpes-Maritimes, les soldes ont perduré jusqu’au 20 août dernier. Mais dès l’année prochaine, la durée des soldes passera à quatre semaines d’affilée, en application de la Loi Pacte. Les contrats de bail commercial pourront, de ce fait, être revus.
Dans l’ensemble, les chiffres de ventes varient quelque peu d’une région à une autre. 54 % des commerçants parisiens ont vu leurs ventes chuter par rapport à 2018 en se référant à l’ensemble des soldes. Les professionnels déplorent l’inégalité des journées.
À Rennes, cette tendance à la baisse a été notamment observée sur la première partie de la période des soldes. 45 % des commerçants sondés sont concernés. Tels sont les résultats des études réalisées par la CCI d’Ille-et-Vilaine d’une part et celle de la région francilienne de l’autre.