L’Inde fait partie des pays les plus touchés par l’épidémie de Covid-19 et la situation sur le plan sanitaire est loin d’être stable. Cette précarité ne semble guère affecter l’appétit des investisseurs nationaux et étrangers pour l’immobilier commercial indien. Malgré un léger ralentissement, la collecte dans ce secteur est restée stable durant le premier semestre 2021.
L’immobilier est traditionnellement considéré comme une valeur refuge pour les investisseurs, surtout en temps de crise. Cette vérité a été confirmée une nouvelle fois en Inde. Malgré un contexte économique et sanitaire incertain, les investissements dans l’immobilier commercial ont plutôt bien résisté.
Ces actifs attirent aussi bien les investisseurs nationaux que les fonds étrangers, mais surtout les capitaux privés. Selon les analystes de Savills India, cette appétence intacte démontre la confiance des investisseurs en la qualité et la résilience de l’immobilier de bureaux indien, qui offrirait de belles perspectives de rendement à moyen et long terme.
Dans son analyse de l’immobilier de bureaux indien au premier semestre 2021, Savills India constate un intérêt marqué des investisseurs étrangers pour les actifs de vente en détail. Ce type de local commercial a attiré les fonds étrangers, tels que GIC et CPPIB, qui ont constitué des plateformes spéciales pour placer 21 milliards de roupies (ou 285 millions de dollars) dans des espaces de vente au détail à :
Ce segment a englouti 33 % des nouveaux investissements dans l’immobilier commercial indien, selon les observations de Savills India. Cette performance confirme l’attrait intact de ces valeurs aux yeux des investisseurs en quête d’un placement en capital-investissement rémunérateur et relativement peu risqué. Le retour en grâce de ces actifs est évident : ils ont renoué avec des niveaux d’investissements observés avant le début de la pandémie.
Le cabinet Savills India s’attend à une progression des transactions et des investissements importants dans les immobiliers de vente au détail dans un proche avenir.
Ces actifs cristallisent en effet tous les espoirs des investisseurs nationaux et mondiaux attirés par les perspectives de croissance du sous-continent indien, en particulier dans le domaine de l’immobilier.
Savills India ne manque pas de souligner le léger recul du taux d’occupation des parcs de Mindspace Business Parks REIT et REIT Embassy Office Parks au premier trimestre 2021, un ralentissement logique eu égard à la situation sanitaire et économique compliquée du pays. Le cabinet précise toutefois que les loyers des deux grands REIT sont restés stables sur cette période, preuve de la qualité de leur portefeuille.
De son côté, Brookfield India REIT a fait son IPO en début d’année, et l’opération fut un succès. Le groupe a reçu 8 fois plus de souscriptions que ce qui était prévu, et ce, provenant de différents profils d’investisseurs locaux et internationaux. La solidité de l’immobilier indien se confirme également par l’afflux d’investissement resté quasiment stable au premier semestre. L’immobilier de bureaux a capté 2,7 milliards de dollars durant cette période, soit environ 41 % des fonds collectés sur toute l’année 2020. Les actifs de bureaux se sont accaparé 40 % des investissements totaux dans la pierre en Inde.