Jean Michel Karam, fondateur de IEVA Group et dirigeant de IOMA, est resté dynamique durant la crise sanitaire. Il a monté deux projets d’acquisition, désormais finalisés. Certains fonds ont été levés par SEB Alliance (actuellement actionnaire) et Crédit Mutuel Innovation, qui est historiquement rattaché à la société du Franco-Libanais.
Parmi les nombreuses entreprises qui ont été sérieusement impactées par la propagation du Covid-19 figure le Boudoir du Regard. Cet acteur majeur sur le marché de la beauté a subi un redressement judiciaire. L’entrepreneur franco-libanais Jean-Michel Karam a profité de cette occasion pour le racheter. Pour rappel, il a déjà entamé un processus de fusion-acquisition avec l’Atelier du Sourcil en 2020, moyennant un montant de 17 millions d’euros.
Même si les deux sociétés acquises sont considérées comme des concurrentes, elles privilégieront les intérêts de la maison mère. Cette dernière générera bientôt un chiffre d’affaires de 40 millions d’euros, grâce à son réseau de boutiques et à ses ressources technologiques.
Comme la proactivité du groupe IEVA a été maintenue durant les périodes de confinement, plus d’un local commercial s’ouvre une fois par mois. Le réseau totalise ainsi actuellement 116 boutiques. 45 d’entre elles sont gérées en nom propre. Il doit cette performance à l’acquisition des 20 magasins de la marque Boudoir du Regard, reconnue pour son savoir-faire dans la restructuration des sourcils et l’extension des cils. L’Atelier du Sourcil, leader dans son domaine avec plus de 40 références de produits, possédait davantage d’enseignes : 109 points d’expériences.
IEVA a déjà noué un partenariat avec la plateforme Marionnaud (en Italie), qui sélectionne les dernières tendances en matière de maquillage et de soins du visage. Des espaces dédiés à la beauté seront également installés aux États-Unis, notamment à Los Angeles et à Miami dans quelques mois.
Le réseau du groupe IEVA cumule un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros. Néanmoins, il compte aller plus loin avec le lancement de son application qui peut être reliée à des bijoux connectés, équipés de capteurs de haute technologie. Dans le détail, la firme, qui veut s’imposer dans l’univers de la beauté connectée, espère atteindre les 100 millions d’euros de ventes à l’horizon 2026. Elle envisage également de s’introduire en Bourse.
Concernant tout particulièrement le logiciel applicatif IEVA, il a vocation à fournir un diagnostic cutané ou capillaire clair, grâce à l’intelligence artificielle. Les abonnements permettront de mettre en place des rituels de soins et de recevoir des conseils personnalisés. Ces derniers tiennent compte des conditions météorologiques et d’autres facteurs environnementaux, dont la pollution atmosphérique.