L’avenue Montaigne va revivre. En effet, après trois ans d’absence, la maison Dior a ouvert, vendredi dernier, sa nouvelle galerie au 30-32. Un nouveau souffle pour une des artères les plus chères de Paris, mais qui n’aura aucun impact sur le marché immobilier qui est très fermé, selon les experts.
L’avenue Montaigne est, depuis plus de cinquante ans, l’emblème même du luxe parisien, même si elle offre moins d’opportunités immobilières que ses concurrentes. Différentes boutiques, notamment LVMH, ont décidé d’ouvrir leurs portes à cet endroit privilégié de Paris.
L’avenue Montaigne revient aujourd’hui sur le devant de la scène avec l’ouverture de la nouvelle galerie Dior. Plus de 10 000 m² où la grande marque de luxe appelle le public à connaître son univers. Rappelons que ce nouveau souffle n’entraînera pas une envolée des prix dans cette zone. D’un point de vue immobilier, depuis une dizaine d’années, l’avenue du luxe est fortement concurrencée par la rue Saint-Honoré.
C’est au 30, avenue Montaigne que Dior, emblème même du haut de gamme, avait ouvert son premier local commercial parisien. Les designers les plus connus ont suivi à l’époque les pas du maestro en y établissant aussi leurs ateliers. Au 22, LMVH, autre visage du luxe, a installé son siège et occupé un tiers de cette artère.
Aujourd’hui, le 30-32 a fait peau neuve dans cette artère discrète. Après trois ans de travaux,
ImportantDior rouvre sa galerie qui abrite désormais un musée, un restaurant, trois jardins ainsi que ses ateliers, le tout sur 13 600 m².
Une nouvelle configuration axée luxe et conçue par l’architecte américain Peter Marino.
L’avenue Montaigne, une place de luxe par excellence, et les 14 000 à 15 000 euros le mètre carré, à la location le prouvent. Le loyer annuel atteint les 6,5 millions d’euros. Avec la rue Saint-Honoré et le faubourg-Saint-Honoré qui connaissent un franc succès depuis une dizaine d’années, elle figure parmi les plus chères de Paris.
Même avec ses cinquante ans, la magie continue encore à opérer dans cette artère. Pour preuve,
Important65 boutiques ont décidé au cours de ces deux dernières années, soit d’ouvrir, soit de réaménager leurs locaux.
Le renouveau de Dior donnera un coup de fouet à l’attractivité de l’avenue du luxe, qui séduira une nouvelle clientèle ainsi que les touristes. Mais cela ne devrait pas avoir un impact sur les prix selon les experts.
Si la formule marche côté commercial et touristique, ce n’est pas le cas pour l’immobilier. Le directeur des études chez Knight Frank, David Bourla, a souligné qu’il y a peu, voire quasiment pas de nouvelles constructions sur l’avenue Montaigne. Ceux qui ont la chance d’y être propriétaires préfèrent rénover plutôt que construire. Résultat : peu de transactions circulent dans ce marché.