Les entrepreneurs intéressés par la franchise font souvent l’erreur de se baser uniquement sur le chiffre d’affaires potentiel pour estimer la rentabilité de l’affaire. Or, le calcul est beaucoup plus complexe et doit tenir compte de nombreux autres paramètres financiers, mais aussi du secteur d’activités, etc.
La Banque Populaire estime dans son enquête annuelle de 2016 qu’un franchisé perçoit en moyenne 32 385 euros. Mais à chiffre d’affaires et charges égaux, d’un réseau à un autre, le niveau de marge appliqué influe considérablement sur la rentabilité.
Il faut aussi intégrer les charges fixes et variables, y compris de petits montants. En effet, lorsqu’elles sont multipliées par des volumes importants et additionnées, leur total finit par peser sur les profits. Le futur franchisé doit également considérer la capitalisation, l’éventuelle cession de l’entreprise ou du fonds de commerce permettant de préparer sa retraite.
Outre les charges, le calcul de la rentabilité repose sur les prix de vente. Bien que le franchiseur impose certaines règles, le chef d’entreprise doit fixer son propre tarif. Il doit pour cela se baser sur ses frais, ses prix d’achat et les bénéfices souhaités, en veillant à respecter la moyenne du marché dans la zone de chalandise ciblée.
En plus de la marge brute (prix de vente HT - coût d’achat HT intégrant tous les coûts de fonctionnement de la structure), certains indicateurs ont leur importance. Le seuil de rentabilité correspond au CA minimum à réaliser pour couvrir l’ensemble des charges de l’entreprise. C’est le ratio entre charges et taux de marge, lequel correspond à la différence entre le CA et les charges rapportée au CA.
Pour aboutir à une évaluation la plus réaliste possible, outre les données contenues dans le DIP remis par le franchiseur, l’accompagnement d’un expert est recommandé. Les franchisés en activité prodiguent des conseils précieux et apportent des renseignements complémentaires, tout comme les statistiques professionnelles. Des spécialistes aident le futur dirigeant à réaliser une étude de marché complète et pertinente.
Avec le temps, une meilleure gestion des charges permet d’optimiser les marges. C’est d’ailleurs la raison d’une mise à jour annuelle (voire plus fréquente) du taux de rentabilité, éventuellement suivie d’un ajustement des objectifs.
Une fois que la première entreprise atteint son rythme de croisière, pour augmenter ses revenus, le franchisé peut étendre son activité en ouvrant des points de vente supplémentaires avec la même enseigne ou une autre.
