Jusqu’à récemment, Café Michel a toujours figuré parmi les quelques petits torréfacteurs indépendants et existants sur le territoire Français. En faisant face à certaines difficultés, cette entreprise a su remonter la pente. Actuellement, elle est fin prête à passer à la vitesse supérieure qui lui permettra de produire du café en quantité industrielle.
Le torréfacteur Café Michel ne figurera désormais plus parmi les travailleurs indépendants. Il n’aura plus à se contenter du seul créneau que la vente aux hôtels et aux restaurants a à lui offrir. Malgré quelques difficultés qui ont presque réussi à le forcer à déposer le bilan, cette société est maintenant prête à devenir un véritable industriel.
Tout cela, grâce à un atelier plus spacieux, à une machine plus performante, à une importante levée de fonds ainsi qu’à un chiffre d’affaires qui n’a pas cessé de s’accroître ces dernières années. Le tout, accompagné de quelques changements d’actionnaires.
Depuis sa création en 1981 et jusqu’à très récemment, Café Michel a utilisé une machine à torréfier datant des années 30. Pour changer, cette société a décidé d’acquérir un nouvel engin plus performant qui lui permettra de produire 600 tonnes de café vert en 2018.
Dans la même foulée, le groupe pourrait aussi se charger de garantir la production de café torréfié pour le compte d’Ethiquable. Une entreprise spécialisée dans le domaine et qui œuvre sur le marché de la grande distribution.
Bien entendu, un tel dispositif a nécessité l’ouverture d’un atelier plus spacieux (2000 m²) à Pessac du fait de sa taille industrielle. D’ailleurs, cet endroit est censé recevoir un deuxième torréfacteur dans un proche avenir.
Tout cela est possible grâce à la coopération d’investisseurs tel que le Crédit Coopératif, le Grand Sud Ouest Capital, le réseau France Active ainsi que la banque solidaire La Nef. Ce qui a permis d’obtenir un montant élevé à 1,7 million d’euros.
Il y a de cela quelques années, Café Michel était au bord de la faillite. Mais grâce à certaines mesures, l’entreprise est devenue plus forte que jamais.
En effet, grâce à l’initiative de ses salariés qui ont proposé de racheter son fond de commerce, Café Michel est devenu une société coopérative de production (SCOP). Avec ce statut, la firme a reçu l’aide de l’Union régionale des SCOP d’Aquitaine qui lui a permis d’obtenir 400 000 euros pour faire face à son déficit budgétaire.
Une somme considérable obtenue grâce au groupe Ethiquable, à des banquiers coopératifs ainsi qu’une autre SCOP œuvrant dans le même domaine.
Il faut croire que Café Michel a su exploiter cette nouvelle opportunité. C’est pourquoi il a pu accroître largement ses chiffres d’affaires en affichant 7 millions d’euros en 2017 contre 1,7 million d’euros, six ans passés.
Et ce, malgré la variation du prix du café qu’il a su pallier en développant un produit complémentaire qu’il a baptisé Terra Etica. Celui qui représente actuellement le tiers des bénéfices du groupe.