La municipalité de Noisy-le-Grand annonce la mise en place d’un droit de regard sur son commerce. Un plan d’action ambitieux pour la mairie et suffisamment incertain pour attirer l’attention des nombreux acteurs du secteur. Certains l’appuient tout en restant dubitatifs. Et d’autres se prononcent catégoriquement contre en vue de préserver leurs avantages.
L’intervention de la mairie est incitée par le désir d’optimiser ses ressources commerciales. La mise à disposition de ce droit de regard a été la stratégie adoptée par les participants du dernier conseil municipal.
Les opinions des acteurs concernés divergent de celles du pouvoir public. Ils souhaitent conserver la tradition pour bénéficier des mêmes avantages qu’auparavant. Ainsi, ils pourront profiter d’un meilleur rendement comparé à la valeur de ce dernier à l’issue de ce projet.
La meilleure option pour les administrateurs sera d’illustrer des effets positifs et favorables à tous suite à l’instauration de cette nouvelle décision. Une charge supplémentaire pour les responsables de cette ville outre celles considérées incomplètes selon la population.
Cette zone souhaite regrouper entièrement son commerce sous son administration. Une instauration d’un périmètre de sauvegarde du commerce a eu lieu jeudi soir pendant le conseil municipal. L’exercice du droit de préemption est de ce fait permis sur les ventes de fonds de commerces et des baux commerciaux.
L’objectif défini par les participants de ce conseil est le contrôle de la nature des nouveaux commerces sur les emplacements ciblés.
Le dispositif est mis en place dans l’optique d’éviter la concentration du marché des assurances ou agences immobilières dit commerces froids ou encore celui moins valeureux comme les fast-foods ou les bazars.
Brigitte Marsigny, maire LR de la ville évoque que :
Grâce à ce droit de préemption, nous pouvons être renseignés sur les départs, faciliter la venue de nouveaux commerçants et ainsi préserver le lien social. Un bon commerce crée une dynamique qui est profitable à tout le monde. Notre intervention sera évidemment exceptionnelle car nous n’avons pas vocation à nous substituer aux commerçants. Par ailleurs, nous serons attentifs aussi à ce que cette montée en gamme ne s’accompagne pas de hausse des loyers.
Brigitte Marsigny.
L’ambitieux projet du maire actuel laisse les concernés dans le doute. Le dispositif est reconnu comme étant méthodique et éventuellement efficace. Toutefois, les grandes personnalités comme l’ex-maire PS annonce une complication quant aux démarches juridiques pour cette décision.
Selon Michel Pajon, ex-maire PS de la ville :
C’est un bon dispositif mais il peut être un compliqué juridiquement.
Michel Pajon.
D’autres se montrent moins indulgents. Ils argumentent sur le prix de la réalisation de ce projet qui peut s’avérer très cher. De plus, l’entrée en vigueur d’un droit de regard à Noisy-le-Grand est considérée comme un obstacle aux futurs investissements notamment concernant l’opinion de Géraldine Darot, élue PS.
Par rapport à l’avis des commerçants, ils resteront à convaincre. Dans l’attente d’un impact positif à l’issue de ce projet, leur avis se concentre vers la tradition.
En particulier, le fond de commerce d’un commerçant placé en centre-ville s’élève à 3,5 millions d’euros qui pourraient être repris à 5 millions d’euros. Ils estiment que la mairie ne sera pas en mesure de rivaliser vis-à-vis de cette somme.
D’après un commerçant de longue date en centre-ville :
En outre, il faudrait au moins dix commerces nouveaux d’un coup pour créer une véritable attractivité.
L’attractivité de ce plan d’action dépendra de certaines conditions notamment concernant l’accessibilité au passage. Effectivement, une montée en gamme pourrait combler la carence. Néanmoins, pour l’avancement de ce dispositif, les commerçants incitent la mairie à traiter les faits progressivement avant d’entamer d’autres démarches.