Comment procéder à la reprise d’une franchise existante ?

accord de franchisés

La reprise d'une franchise existante peut être très intéressante par rapport à la création d’une entreprise. Elle offre divers avantages et les risques sont réduits. Cependant, de nombreuses analyses sont à effectuer avant de se lancer dans cette opération. Le repreneur ne doit surtout pas négliger la phase de préparation qui garantit par la suite la pérennité des affaires.

Lorsqu’on procède à l’acquisition d’une franchise existante, on débute avec une affaire déjà lancée, des clients, une notoriété locale et un chiffre d’affaires. L’acquéreur est également informé par rapport à l’historique des activités. En ce qui concerne l’étude des différents bilans, l’aide des spécialistes comme les banquiers est précieuse.

Pour y parvenir, différentes analyses sont à effectuer et de nombreuses étapes sont également à franchir. Il existe des techniques à adopter pour trouver plus facilement une franchise à reprendre. Le repreneur doit également faire le point sur ses compétences à diriger une une structure déjà en activité. Bref, différents paramètres sont à prendre en compte.

Comment retrouver facilement les franchises à vendre ?

La recherche de bonnes affaires sur le marché de la transmission s’avère difficile étant donné que les cédants sont généralement discrets par rapport à leur intention de vendre. Pour y arriver, il faut intégrer un réseau de commerce organisé.

Par la suite, au lieu de déployer tous les efforts dans la quête d’un franchisé vendeur, il est préférable de s’entretenir directement avec les dirigeants du réseau, étant donné que ces derniers sont toujours informés à propos des éventuelles cessions. À ce sujet, Franck Berthouloux, représentant du cabinet Adventi Franchise souligne que :

Les franchiseurs ont en effet leur mot à dire dans une opération de cession. Ils ont un droit de regard vis-à-vis des repreneurs potentiels (via la clause d'agrément) et peuvent refuser une candidature s'ils estiment que la personne n'a pas le profil adéquat.

Lors d’un rachat d’entreprise, il est important d’identifier le responsable des activités. Il peut s’agir de l’ancien dirigeant ou des salariés eux-mêmes.

À titre illustratif, les clients d’un salon de coiffure sont généralement attachés à la personne du dirigeant, alors qu’avec une franchise de location des voitures, les clients s’intéressent plutôt à la marque.

En outre, les franchiseurs reconnaissent l’importance des investissements qui attendent leur repreneur. C’est sans doute pour cette raison que la plupart d’entre eux ne prélèvent pas de droit d’entrée ou proposent des facilités de paiement. À ce propos, la directrice du développement chez Mobalpa affirme que :

Nous accordons aux franchisés un crédit d'un rapport d’un à un. Si l'apport du candidat est de 80000 euros, nous intervenons en cofinancement à hauteur de 80000 euros.

Un budget plus conséquent par rapport à celui de la création d’une entreprise

En raison du vieillissement des concessionnaires, certains réseaux d’entreprises déploient tous les efforts nécessaires dans la recherche de repreneur. C’est le cas pour le réseau de cuisinistes Socoo’c et Mobalpa qui se mobilise dans certaines régions en captivant l’intérêt des futurs candidats. Pour cela, la directrice du développement de ce réseau en question avoue :

Il nous arrive de jouer les marieuses, et de mettre en relation des candidats repreneurs avec des franchisés cédants.

Étant donné qu’une franchise existante dispose déjà de tous les matériels, du personnel, du fonds de commerce, ou de sa propre clientèle, il est évident que son prix soit plus important (d’ordre de 30%) par rapport au budget consacré à une création d’entreprise.

Les experts précisent toutefois que :

Dans la majorité des cas, les repreneurs rachètent le fonds de commerce. Ils ne reprennent alors que les actifs corporels, incorporels et le stock. Quand ils rachètent les parts ou actions de la société, cas plus rare, ils acquièrent la totalité des actifs, mais aussi les passifs (dettes fournisseurs, emprunts, leasings...).

Par ailleurs, l’acquéreur doit avoir les compétences nécessaires relatives à la gestion de sa nouvelle affaire.

Franck Berthouloux souligne alors que :

Le franchisé peut certes s'appuyer sur les salariés en place, éventuellement sur un bras droit, mais il faudra aussi se faire accepter par des salariés qui en savent parfois plus que lui sur l'histoire et le fonctionnement de l'entreprise.
Retour au de page