Afin de simplifier la transmission d’entreprises familiales, Bpifrance propose depuis décembre 2016 le dispositif Bpifrance Family. Il fournit un soutien aux PME et ETI familiales, notamment sur la question du financement.
Les dirigeants d’une entreprise familiale doivent faire face à des enjeux à la fois patrimoniaux, managériaux et techniques. Pour les soutenir, la banque publique d’investissement, dans le cadre de sa politique d’aide au financement des PME, vient de lancer une offre baptisée « Bpifrance Family ».
Elle consiste en un accompagnement à la transmission articulé autour de quatre axes. Le premier objectif de Bpifrance est de préparer minutieusement l’ensemble du processus de cession. Pour cela, un « checkup » est proposé au cédant sur 3 volets (transmission du capital, gestion et expertise entrepreneuriale du dirigeant), complété par le diagnostic Dutreil concernant la fiscalité.
Le programme s’intéresse par ailleurs au profil du repreneur, mais également aux capacités d’investissement et les fonds propres de la structure, en plus de la gouvernance et du management.
À travers Bpifrance Family, la banque entend apporter une réponse efficace aux problématiques de transmission et de financement des PME des entreprises familiales. Représentant environ 33 % des quelque 146 000 PME et ETI françaises, elles contribuent pour 85 % à l’activité dans l’Hexagone.
Plus largement, au cours de la prochaine décennie, l’Observatoire du financement des entreprises estime à 600 000 le nombre d’entreprises confrontées à des difficultés lors d’une transmission et de son financement.
Outre leur poids, les entreprises familiales séduisent les investisseurs par le taux de défaillance inférieur de 50 % à celui des autres entreprises et leur plus grande résilience. Malgré cet indice de confiance plus élevé, 70 % d’entre elles disparaissent après leur reprise.
Il existe donc une forte demande des PME pour un véritable accompagnement et une aide au financement. Car au-delà de la transmission, les sociétés familiales doivent gérer leur croissance pour atteindre la taille critique et développer leur portefeuille de talents sans perdre la dimension humaine qui fait leur particularité. Enfin, elles ont l’obligation, comme tous les acteurs économiques, de s’adapter au bouleversement du monde économique, notamment à la transition numérique.