Profitant de la présentation des vœux de la Capeb, son président a souhaité que 2017 soit l’année des TPE/PME, dans le sillage de 2016, où l’artisanat du bâtiment a renoué avec la croissance. Malgré les nombreuses incertitudes, au plan national et international, Patrick Liébus demande « une grande politique de petits travaux », seule capable de redynamiser l’économie locale.
Pour la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb), regroupant 98 % des entreprises du bâtiment,
La reprise est là et les perspectives 2017 sont encourageantes .
Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment
Ce redémarrage est porté par le neuf qui a connu une hausse de 2,5 % en 2016, et même 3 % au dernier trimestre.
Mais de nombreuses incertitudes demeurent en cette année d’élections en France, mais aussi en Allemagne et aux Pays-Bas. Pour Patrick Liébus, président de la Capeb, ce manque de lisibilité pourrait impacter les marges des artisans.
Parmi les inquiétudes qui déstabilisent le moral de la profession, l’évolution des taux d’intérêt à l’international, s’ils repartaient à la hausse, pourrait entraîner des répercussions sur le financement des entreprises, à travers un accroissement du taux de prêt professionnel.
Autre sujet d’inquiétude, l’incertitude sur l’évolution des coûts de l’énergie et des matières premières oblige le président de la Capeb à demander au gouvernement de maintenir les incitations concernant les travaux de rénovation et d’amélioration de la performance énergétique des bâtiments.
Parmi les défis que souhaite relever la Capeb en 2017, celui de la relance de l’économie locale tient à cœur son président. Pour lui, les artisans du bâtiment sont les mieux placés pour relancer l’économie locale et il appelle de ses vœux l’État à soutenir une politique de petits travaux par des mesures pérennes pour accompagner et soutenir les entreprises artisanales.
Parmi ces mesures, Patrick Liébus cite le maintien de la TVA à 5,5 % pour les travaux de rénovation énergétique et son extension à l’adaptabilité des bâtiments. Il souhaite également un allègement des charges de toutes les entreprises de l’artisanat, considérant que le CICE (Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’Emploi) n’est pas adapté, puisque 64 % des artisans ne sont pas employeurs.
Enfin, la réaction du président de la Capeb au sujet du prélèvement à la source est on ne peut plus claire :
Nous n’avons pas vocation à être des agents de l’État. Point final !
Patrick Liébus
