La loi sur l’économie sociale et solidaire porte ses fruits

Loi economie sociale

Les premiers effets du cadre règlementaire sur l’économie solidaire et sociale instauré par la loi Hamon commencent à se faire sentir. Deux ans après, les sources de financement continuent de se diversifier et viennent soutenir un secteur en plein redressement, qui pèse désormais plus de 10 % du PIB.

La palette de solutions de financement s’étoffe sensiblement

Le cadre règlementaire sur l’économie sociale et solidaire introduit par la loi Hamon commence à porter ses fruits. Deux ans après, le bilan est positif. Représentant plus de 10 % du PIB en 2016 (contre 6 % en 2013), le secteur s’est montré particulièrement dynamique. En 2015, il a représenté près de 14 % de l’emploi salarié total.

Parallèlement, on assiste à un développement des offres de financement destinées aux entreprises de l’ESS.

Les sources de financement ne cessent de s’étoffer et collent mieux aux besoins de l’ESS

Alain Durand, trésorier du Conseil national des chambres régionales de l'ESS (CNCRESS).

Un avis partagé par Françoise Bernon, déléguée générale du think tank, Labo de l'ESS.

Les solutions de financements des entreprises ESS actuelles répondent aux attentes des entrepreneurs et restent complémentaires, même s’il existe toujours un manque d'information et de pédagogie sur les offres existantes

Françoise Bernon

De nouvelles offres de financement viennent ainsi compléter les produits existants. En 2015, l’encours des placements financiers solidaires, qui a presque été multiplié par deux depuis 2011, s’est établi à plus de 8,4 milliards d'euros, explique Finansol, association chargée de promouvoir l’économie solidaire. Les produits phares restent l’épargne salariale (5,2 milliards d’euros), bancaire (2,7 milliards d’euros), et l’investissement en capital-risque (6,4 % de l’encours total).

Peu risqué, mais offrant un rendement alléchant, l’ESS séduit les investisseurs

Odile Kirchner

Les acteurs publics mettent la main à la poche

Les entreprises de l’ESS peuvent également compter sur les subventions publiques (européennes et nationales). De même, les investisseurs institutionnels s’intéressent de plus en plus à l’économie solidaire, en apportant leur soutien financier à des projets novateurs.

À l’image de la Caisse des Dépôts, la banque d’investissement Bpifrance apporte sa pierre à l’édifice en se portant garante des prêts accordés au segment de l’ESS.

Depuis 2013, un milliard d’euros de crédits et aides ont été octroyés aux entreprises solidaires. Auxquels il faut encore ajouter les 100 millions d’euros mis à la disposition de la Caisse des Dépôts dans le cadre du Programme d'Investissements d'Avenir (PIA).

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