Recourir au financement privé est devenu une solution évidente pour approvisionner les caisses de l’entreprise et assurer son développement. Il existe plusieurs alternatives permettant d’y arriver, et qui correspondent à chaque phase de maturitéde la société, telles que le crowdfuding, les participations des « business angels » et l’introduction en Bourse.
Des leviers de financement dédiés sont disponibles à chaque étape de croissance d’une entreprise. Ces solutions permettent de booster son capital afin de le consolider davantage. Bon nombre de startup font appel à la contribution de ses proches ou à un financement participatif.
Mais le capital réuni peut vite s’étancher, ce qui revient à opter pour la constitution d’un capital-risque résultant des fonds d’investissement.
Grâce à ceux-ci, l’entreprise bénéficie d’un soutien financier, mais son leader peut aussi profiter d’un accompagnement en vue d’une meilleure gestion visant à consolider son « business model ». Une fois mature, la société peut recourir au LBO ou leverage buy-out, ou même entrer en Bourse.
Le « love money » est une sorte de financement qui fait appel à la contribution des personnes proches de l’entrepreneur. C’est une solution qui est très appréciée étant donné qu’elle est rassurante pour les investisseurs. Le crowdfunding, quant à lui, est aussi très répandu actuellement grâce à l’émergence de plusieurs plateformes sur le Web.
Maxence Bloch, un avocat spécialisé en fusion-acquisition et en capital-investissement qualifie ces 2 options de « dispositifs de démarrage ». Ce sont surtout les startup nouvellement mises en route qui les choisissent.
Une fois l’entreprise lancée, le capital peut être approvisionné grâce aux aides des « business angels » qui, outre leur soutien financier, apportent aussi des conseils avisés. Maxence Bloch explique que :
C'est ce qu'on appelle en anglais du 'seed capital', autrement dit, on plante la graine. C'est un moyen de faire sortir l'entreprise du garage.
Maxence Bloch.
Constituer uncapital-risque est plus judicieux, car le capital de démarrage ne demeure pas indéfiniment. D’où le recours à des fonds d’investissement. D’après Bloch, le « corporate venture » garantit la validité du « business plan » et assure la pérennisation du processus de développement de la société.
D’autant plus que le chef d’entreprise bénéficie parallèlement d’un accompagnement lui permettant de structurer et de consolider son « business model ». L’avocat affirme que :
Dans ce cas-là, les investisseurs sont des actionnaires professionnels qui visent un horizon de plus-value à moyen terme. Cela met nécessairement l'entreprise sous tension et crée l'obligation de satisfaire le « business plan ».
Les PME et les ETI, qui ne peuvent accéder au marché obligataire coté à cause de leur taille, peuvent recourir au placement privé européen, appelé également Euro PP. Il faut cependant tenir compte des avantages et des inconvénients de ce type de financement d’entreprise. D’après Maxence Bloch :
De nombreuses belles PME et ETI font le choix de l'Euro PP, avantageux dès lors que les taux d'intérêt sont bas. L'inconvénient est qu'il s'agit d'une dette, cela a donc un coût.
Maxence Bloch.
Par ailleurs, les entreprises arrivées à maturité peuvent opter pour le « leverage buy-out » ou LBO. Il consiste à acheter un effet de levier. Plusieurs LBO peuvent se succéder pour pouvoir financer continuellement la croissance organique de la société, ainsi que son rachat ou son extension à l’échelle internationale. L’avocat de préciser :
La force du LBO, c'est de partir sur un projet de cinq à sept ans, basé sur un alignement d'intérêts et une relation très étroite avec le management.
Après s’être bien implantée sur le marché, la société a le choix entre une affiliation à un groupe de grande envergure ou l’entrée en Bourse. À noter que la deuxième option permet d’approvisionner sa caisse, quoique certains désagréments puissent aussi en résulter, d’après les remarques de Bloch :
C'est lourd à gérer et vous avez des actionnaires moins proches de vous. Surtout, vous ne disposez pas de l'accompagnement d'actionnaires professionnels, qui se révèle très structurant pour une entreprise.
Maxence Bloch.