Afin de garantir la reprise de la croissance économique, le gouvernement ambitionne de financer les entreprises. Les épargnants français sont appelés à apporter leur contribution dans cette stratégie, en augmentant la part des placements dits « productifs ». Pour y parvenir, les pouvoirs publics comptent sur la collaboration de certains acteurs comme conseillers financiers.
Pour cette année 2018, les observateurs prévoient un accroissement significatif de la part des supports en euros dans le montant total des investissements. Une tendance qui illustre parfaitement l’engouement des Français pour les placements sans risque.
Elle va toutefois à l’encontre de l’une des stratégies phares du gouvernement. Il se fixe alors une priorité : celle d’inciter les épargnants français à miser sur l’investissement productif. D’ailleurs, il dispose déjà d’une liste de suggestions allant dans ce sens.
Celles-ci seront notamment mises en œuvre avec d’autres acteurs comme les conseillers financiers, les gestionnaires de patrimoine, ou encore les conseillers en investissements.
Actuellement, la grande majorité des Français tablent sur des placements sans risque comme les supports en euros. Ceux-ci représentent 75% des investissements pour cette année 2018. La baisse notable des rendements ne semble pas déranger certains épargnants.
Ils sont d’environ 2%, avant prélèvements sociaux. Une autre frange d’épargnants mise sur des supports en unités de compte (obligations, actions, produits diversifiés…) bien qu’il n’y ait généralement aucune garantie sur le capital.
Pour 2018, le gouvernement prévoit de changer cette tendance chez les épargnants français. Parmi ses priorités figure effectivement une véritable campagne de promotion de l’investissement productif.
Faisant partie des premières actions du PACTE (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises), elle se présente pour l’heure sous forme de suggestions, pour ne citer que la refonte de la fiscalité de l’assurance vie, ou la rationalisation des placements de retraite. Deux pistes prometteuses pour susciter l’intérêt des épargnants pour l’investissement à risque.
Pour mieux canaliser l’épargne des Français vers le financement des entreprises, le gouvernement compte aussi mobiliser un certain nombre d’acteurs. Parmi eux figurent les conseillers financiers indépendants.
Les pouvoirs publics les ont conviés à un entretien pour avoir une idée sur leur position sur le sujet. Ils leur ont également demandé d’exposer certaines actions mises en œuvre par leur entreprise pour inciter les épargnants à investir dans les fonds propres des entreprises.
Le gouvernement s’est aussi entretenu avec des gestionnaires de patrimoine et des conseillers en investissements.
Ces derniers ont été invités à dynamiser leurs clients vis-à-vis des placements dynamiques (assurance vie, épargne retraite, plans d’épargne salariale, plans d’épargne en actions…). Il s’agit en d’autres termes d’augmenter la part de ce produit d’épargne.