Les entreprises ayant l’habitude d’embaucher des saisonniers, sur des durées relativement courtes, vont pouvoir proposer des délais plus longs à leurs employés, grâce au multi-remplacement. Le principe est simple : un travailleur effectue les tâches prévues pour plusieurs, de quoi permettre à l’employeur de prolonger son contrat. Initialement, cette pratique s’ouvre à 11 secteurs.
Pour les entreprises des secteurs concernés, cette nouvelle forme de CDD est une aubaine vis-à-vis de l’assurance professionnelle, en particulier si elles sont soumises au système de bonus-malus. Elles pourront réduire de manière considérable leur taux de séparation, un indice qui leur fait payer le prix fort en cotisations d'assurance-chômage lorsque celui-ci s'avère trop élevé.
Important Selon le décret qui déclare sa mise en application, l’expérimentation du multi-remplacement se fera d’abord sur 11 secteurs.
L’accent est particulièrement mis sur le domaine de la santé et du social.
Pour entrer un peu plus dans les détails, les secteurs qui vont participer à cette période d’essai seront ceux :
L’idée du multi-remplacement vient de M. Aurélien Taché, député LREM du Val d’Oise. En 2018, son décret a été inclus dans un projet de loi avant d’être adopté. L’expérimentation aurait dû débuter cette année et s’achever au 31 décembre 2020.
Mais des divergences d’opinion, notamment entre les syndicats et les patrons, ont retardé l’entrée en vigueur du décret. Au lieu de fin 2020, l’échéance a été repoussée à fin 2022.
Important Sans grande surprise, les chefs d’entreprise coutumiers des contrats courts saluent la mise en place de cette mesure.
Les syndicats, de leur côté, émettent des doutes quant à sa véritable efficacité.