Les entreprises en difficulté financière peuvent emprunter de l’argent auprès des sociétés disposant d’un excédent de trésorerie

gestion d'argent en entreprise

En ces temps de crise sanitaire et économique, les difficultés financières figurent en tête de liste des problèmes majeurs que de nombreuses structures entrepreneuriales se doivent de résoudre en explorant différentes options. L’une d’elles existe depuis 5 ans, mais a tendance à se faire oublier, alors qu’elle peut être d’un grand secours.

Depuis 2005 existe un dispositif dédié aux entreprises, aux fournisseurs ou aux sous-traitants en quête de financement pour répondre à leur besoin de trésorerie. Celui qui s’adresse essentiellement à ceux qui éprouvent des difficultés d’accès au crédit professionnel ou classique auprès des banques pour financer leur projet d’investissement.

Entendons par là ce mécanisme de prêt interentreprises mis en place par la loi Macron et renforcé par la loi Pacte mettant à l’œuvre la solidarité entre les sociétés en permettant à celles qui ont besoin de liquidités d’emprunter auprès de celles qui en disposent une quantité en supplément sur leur compte.

Le prêt interentreprises peut sauver la mise

Depuis le début de la crise, nombreux sont les dispositifs mis en place par le gouvernement pour soutenir les entreprises en difficulté financière à l’instar du PGE, ce crédit professionnel garanti par l’État qui n’est cependant pas accessible à certaines structures notamment celles qui ont subi une chute brutale de leurs revenus.

Celles qui ne peuvent cependant pas se tourner vers un crédit classique étant donné que dans le contexte actuel, la frilosité des banques n’a fait que s’accentuer pour les inciter à renforcer leurs conditions d’octroi.

Ce qui pourrait laisser croire que tout est perdu pour ces dernières, mais des experts-comptables s’accordent à dire qu’il est encore possible de sauver la mise, grâce au prêt interentreprises dont le mécanisme est défini comme suit par la Banque de France :

Une entreprise ayant un excédent de trésorerie peut aider un de ses fournisseurs ou sous-traitants en manque de liquidité en lui accordant une avance.

Dans cette optique, un expert financier a tenu à préciser que :

Une entreprise ne peut avancer plus de 50% de sa trésorerie nette.

Quant aux entrepreneurs, ils se doivent de savoir que le montant de cette avance est plafonné à :

  • 10 millions d’euros pour les PME ;
  • 50 millions d’euros pour les ETI ;
  • 100 millions d’euros pour les grands groupes.

D’autres atouts s’ajoutent à la liste

Il va sans dire qu’en donnant accès à une source de financement alternative, le prêt interentreprises peut être d’un grand secours pour les structures en quête de financement. Et puisqu’il s’agit essentiellement d’un système d’emprunt mettant en avant la solidarité entre professionnels, d’autres avantages s’ajoutent à la liste.

À commencer par son coût si l’on croit un expert-comptable précisant que :

Les taux sont en général moitié, voire trois fois moins élevés que ceux pratiqués sur le marché.

Soit, en moyenne à hauteur de 0,3% à 0,5% selon ce spécialiste soulignant que pour un prêt classique auprès des banques, ce niveau est de 1% en ajoutant que :

L'entreprise prêteuse fait un prix d'ami, car elle cherche d'abord à sauver un savoir-faire et un fournisseur avec lequel elle a noué au cours des années une relation de confiance.

Un atout majeur avec lequel s’ajoute la simplicité des procédures permettant la mise en place de ce mécanisme nécessitant essentiellement la signature d’un contrat mentionnant :

  • Le montant du prêt accordé ;
  • Les clauses de résolution ;
  • Les modalités de remboursement (chaque mois ou à la fin du prêt) ;
  • La durée de remboursement.

À noter que pour ce dernier point, le délai est plafonné à 3 ans dans le but ultime d’éviter les faillites en cascade.

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