La FNAE s’attend à une importante vague de défaillance d’entreprise dans les mois à venir

un homme d'affaires en reflexion

Un avenir morne attend les autoentrepreneurs. C’est du moins, l’avis de la Fédération nationale des autoentrepreneurs (FNAE) qui s’attend à une importante vague de défaillance d’entreprise qui devrait survenir dès l’horizon 2020 et en début 2021. Ce, dans l’optique où rien ne sera fait pour les aider à tenir le coup.

La FNAE a récemment rendu publics son dernier rapport de conjoncture, le 5ème de la lignée, concernant les autoentrepreneurs. L’occasion qui a permis à la Fédération d’annoncer qu’avec le redémarrage économique qui tarde à venir, la situation est devenue critique pour ces derniers qui sont désormais bien nombreux à s’exposer dangereusement au risque de faillite.

Une raison suffisante pour inciter Grégoire Leclercq, l’homme à la tête de cet organisme à tirer la sonnette d’alarme en faisant valoir que des mesures doivent être prises pour éviter le pire en évoquant une piste que les pouvoirs publics pourront explorer, le fonds de solidarité qui devrait être accessible à toutes les activités.

Les autoentrepreneurs évoluent désormais en zone rouge

La FNAE s’est laissé convaincre que depuis le début de la crise, les micros entrepreneurs avaient une chance de survie notamment, grâce aux différents dispositifs de soutien mis en place par le gouvernement ainsi qu’au crédit professionnel. Mais cette époque est désormais révolue si l’on croit Grégoire Leclercq annonçant que :

69% des micro-entrepreneurs ont repris avec un niveau d’activité faible ne leur permettant ni de survivre à court terme, ni même de faire face aux cotisations appelées dans les mois qui viennent.

Grégoire Leclercq.

Une manière pour ce président de la Fédération de dire que les autoentrepreneurs évoluent désormais en zone rouge. Ce, en faisant valoir que la situation est plus qu’inquiétante avec près de 250 000 structures menacées de disparaître dans les mois à venir pour l’inciter à dire que :

Des milliers d’indépendants se trouvent désormais au bord de la faillite. Si les pouvoirs publics ne réagissent pas, les défaillances d’entreprises seront très importantes sur la fin 2020 et début 2021.

Grégoire Leclercq.

Le fonds de solidarité pourrait être la solution

Selon le président de la FNAE, le fonds de solidarité pourrait être la parade permettant d’éviter cette épée de Damoclès qui menace la pérennité des micros entreprises en faisant valoir que :

Le fonds de solidarité doit être ré-ouvert à toutes les activités, avec effet rétroactif au 1er septembre.

Grégoire Leclercq.

Et d’ajouter :

800 000 autoentrepreneurs sont aujourd’hui privés du fonds de solidarité et ce, depuis le 1er juillet.

Grégoire Leclercq.

En effet, la FNAE estime que ce dispositif est actuellement accessible à une minorité étant donné que :

  • Seuls 9% des travailleurs indépendants peuvent en bénéficier pleinement ;
  • 67% y ont accès, mais avec un niveau limité en dessous de la barre des 50% de leur chiffre d’affaire habituel.

Une situation portant d’ailleurs la Fédération nationale à conclure que 69% des autos entrepreneurs sont encore exclus du système et qu’il s’agit là de la catégorie des professionnels les plus exposés au risque de défaillance.

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