La majorité des dirigeants d’entreprises estiment que le non-respect des délais de paiement est une menace réelle pour leurs activités

un chef d'entreprise en plein calculs

Pour les dirigeants d’entreprises, la pandémie du coronavirus n’est pas uniquement une source d’inquiétude pour leur santé et celle de leurs collaborateurs. C’est aussi une menace réelle à la pérennité de leurs activités en mettant sur leur chemin des obstacles financiers comme le non-respect des délais de paiement qui n’a fait que se renforcer depuis quelques mois.

Dans l’Hexagone comme un peu partout où la présence du coronavirus est détectée, force est de constater que le secteur entrepreneurial est le premier à souffrir en faisant face à des difficultés financières non négligeables les empêchant de répondre correctement à leur besoin de trésorerie ou en les exposant dangereusement au risque de faillite.

Dans cette optique, une étude récente menée auprès de dirigeants d’entreprises a permis de découvrir que la majorité d’entre eux est actuellement en proie à une source d’inquiétude considérable, le nombre de jours de retard de paiement qui ne fait qu’augmenter depuis le début de la crise.

Des centaines de milliards d’euros de créances en attente de versement

En publiant les résultats de leur sondage mené récemment auprès des chefs d’entreprises, l’IFOP et le cabinet ARC ont démontré que des centaines de milliards d’euros de créances sont actuellement en attente de versement. 700 milliards d’euros pour être plus précis en notant qu’il s’agit là d’une somme liée aux retards de paiement enregistrés auprès des structures en difficulté financière à cause de la crise.

En effet, tout indique que, malgré les dispositifs d’aides gouvernementaux ou l’accès facile au crédit professionnel, nombreuses sont les sociétés à se retrouver sous le joug du non-paiement s’expliquant principalement à travers :

  • Le manque de trésorerie ;
  • Le choix délibéré des dirigeants désireux de sécuriser au mieux leur trésorerie.

Un phénomène qui concerne essentiellement les PME si l’on croit cette note démontrant que ces défauts sont passés à une moyenne de 12,3 jours en 2019 à 20,4 jours en 2020 auprès de ces dernières.

Soit, à un niveau largement élevé par rapport à la moyenne affichée par les TPE et les ETI passant de 10 jours en 2019 à 18,6 jours cette année, alors qu’auprès des grands groupes, la marche arrière a été enclenchée avec 8,1 jours à leur actif contre 8,9 à 8,1 la saison précédente.

Les dirigeants y voient une menace réelle

Interrogés sur les éventuels impacts de ces retards de paiements, les dirigeants d’entreprises sont bien nombreux à avouer qu’il s’agit là d’une menace réelle. Dans cette optique, un passage du rapport de l’IFOP a fait savoir que :

95% d’entre eux déclarent que le non-respect des délais met en danger la santé des entreprises, pouvant aller jusqu’au dépôt de bilan.

Et comme si cela ne suffisait pas, 65% des répondants ont même déclaré que, malgré les mesures de soutiens mises en place par les pouvoirs publics, il y a de fortes chances que ces lugubres prévisions deviennent réalité.

Du moins, si des dispositions ne sont pas prises pour y remédier pour les inciter à proposer différentes solutions que le gouvernement pourrait explorer.

En attendant, la moitié d’entre eux a déjà pris les devants en permettant à leur clientèle en difficulté de bénéficier du mécanisme des facilités de paiement pour régler leurs arriérés.

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