Les régions françaises conjuguent baisse d’activités et perte d’emploi depuis le début de la crise

Une personne qui quitte son emploi

Dans le cadre de son enquête de conjoncture, l’Insee s’est donné pour mission de mesurer l’impact de l’épidémie du coronavirus sur l’état de santé des régions françaises sur la période d’avril à juin de 2020. Le bilan est lourd selon l’Institut national mettant en exergue les principaux indicateurs pointant dans ce sens.

L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a récemment rendu publics un rapport faisant état des lieux des conséquences de la crise sanitaire sur le sol français. L’occasion permettant à cet organisme de démontrer qu’au deuxième trimestre, la situation n’était pas au beau fixe pour les régions.

Avec preuve à l’appui, l’Insee a en effet mis en avant les pertes considérables subies par ces dernières sur cette période. Des difficultés se manifestant essentiellement à travers la chute des activités et la perte d’emploi qui n’a fait que s’accentuer en notant que leur intensité varie d’une région à l’autre.

La baisse d’activité était au rendez-vous…

Malgré les mesures gouvernementales et l’accès facile au crédit professionnel permettant aux entreprises de survivre, la perte d’activité est l’un des points marquant le deuxième trimestre de 2020 auprès des régions françaises affichant une chute estimée à 34%. Mais puisqu’il s’agit d’une moyenne nationale, l’on peut découvrir dans les détails que le niveau varie d’un territoire à l’autre. Soit de :

  • 34% pour l’Ile-de-France ;
  • 48% pour l'Auvergne-Rhône-Alpes ;
  • 30,9% pour les Hauts-de-France ;
  • 30,5% pour la Bretagne ;
  • 1,9% pour la Bourgogne-Franche-Comté ;
  • 31,5% pour le Grand Est ;
  • 33,3% pour la régions Sud-Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Ainsi, l’on constate que dans le lot, la région Auvergne-Rhône-Alpes est celle qui a essuyé les plus lourdes pertes suite à l’arrêt ou au ralentissement de son activité industrielle. Ce qui ne fut pas trop le cas pour la Bretagne qui a fait preuve d’une certaine résistance, grâce à son industrie agroalimentaire.

… Et la perte d’emploi évidemment

Puisque la baisse d’activité était au rendez-vous entre avril et juin, il serait facile d’en déduire que la perte d’emploi ne peut être exclue de la partie. L’Insee en donne la preuve en démontrant que dans ce domaine, une baisse moyenne de 0,9% a été enregistrée pour toute la France. Soit à hauteur de :

  • 1,3% pour l’Ile-de-France ;
  • 0,6% pour l'Auvergne-Rhône-Alpes ;
  • 0,6% pour les Hauts-de-France ;
  • 0,4% pour la Bretagne ;
  • 0,9% pour la Bourgogne-Franche-Comté ;
  • 0,7% pour le Grand Est.

Avec 0,4% à son actif, la Bretagne peut encore se targuer d’être la région la plus résistante d’autant qu’en parallèle, elle a même vu certains de ses secteurs d’activité créer de l’emploi à l’instar de l’agriculture et de la construction affichant respectivement une croissance de 1,2% et de 0,4%.

Ce qui ne fut pas le cas pour l’Ile-de-France affichant la plus mauvaise performance essentiellement pénalisée par le secteur marchand et tertiaire non-marchand.

À noter cependant que la situation de la région aurait pu être pire sans l’agriculture créant 3% d’emplois supplémentaires contrairement à certaines régions comme l’Auvergne-Rhône-Alpes, le Grand Est et la région Sud-Provence-Alpes-Côte d'Azur affichant respectivement un recul de 3,2%, de 1,3% et de 6%.

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