BPCE a dévoilé sa feuille de route pour les trois prochaines années. La banque ambitionne notamment d’asseoir sa présence dans la gestion d’actifs et de maintenir le cap sur la prise de parts de marché en France et à l’international. Le groupe entend également se renforcer dans le domaine de l’assurance non-vie.
Le groupe BPCE est actuellement le 3e bancassureur en assurance-vie en France et le 4e bancassureur tout court. Le deuxième établissement bancaire français sert plus de 30 millions de clients en France, un chiffre qui devrait évoluer dans les trois prochaines années. Dans son plan stratégique 2024, l’enseigne prévoit notamment d’accroître son produit net bancaire dans le secteur de l’assurance non-vie et dans la banque de détail.
Le groupe mettra en œuvre pour faire progresser le taux d’équipement en assurance des clients des réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne. BPCE souhaite aussi rattraper son retard sur le marché des ETI.
Dans un contexte favorable au crédit professionnel et à la bancassurance, BPCE entend se renforcer sur ces deux marchés dans les trois prochaines années. Pour y parvenir, le groupe s’appuie énormément sur son personnel, qui bénéficiera d’une série d’innovations RH. L’une d’entre elles concerne notamment la formation professionnelle, assurée par le nouveau Campus BPCE. La maison-mère des réseaux Caisse d’Epargne et Banque populaire compte aussi adapter l’organisation du travail de ses salariés au sortir d’une crise sanitaire riche d’enseignements. La société fonctionnera en « flex office » à l’issue du plan stratégique.
90 % des salariés du groupe ont déjà choisi de télétravailler pendant 10 jours par mois. Ces changements au niveau des RH seront au cœur de la stratégie du groupe, qui prévoit une croissance annuelle de l’ordre de 6 % de son PNB dans le domaine de l’assurance. Le taux de croissance annuelle pour l’ensemble de l’activité est attendu à 3,5 %. Environ 70 % des 1,5 milliard d’euros de revenus additionnels à la fin du plan stratégique 2024 proviendront de l’assurance et de la banque de détail, deux secteurs où BPCE ambitionne de se développer rapidement.
Le groupe projette notamment d’aligner ses fonds en assurance-vie sur une trajectoire favorable aux investissements dans le climat. Ce positionnement concerne aussi bien le fonds général assurance-vie de Natixis, nouvelle entité du groupe, que les fonds gérés par BPCE. Pour les assurances non-vie, la société vise un taux d’équipement en prévoyance et en assurance dommages de 50 % chez les professionnels et les entreprises, et 35 % pour ses clients bancaires traditionnels. Actuellement, ce taux plafonne à 32,1 % pour les clients de la Caisse d’Epargne et 28,7 % à la Banque Populaire.
Le rapprochement de BPCE et Natixis, qui devrait être finalisé fin juillet, aura un impact majeur sur le déroulement du plan stratégique 2024. Les deux entités s’appuieront notamment sur des fonctions support assurées par des équipes uniques. Cette nouvelle organisation apportera de la fluidité et plus d’efficacité dans les activités de banque de proximité des deux établissements.
Le plan de BPCE accorde aussi une importance singulière au marché des ETI, un domaine que la société souhaite mieux cibler dans le cadre de son développement à l’international. Au total, le groupe BPCE vise 800 000 nouveaux clients en plus d’ici 2024 et porter la part des actifs sous gestion ESG à 50 %.
