Les monnaies virtuelles ont connu un formidable essor avec la multiplication des transactions financières en ligne. Si elles poursuivent leur développement, les acteurs du financement participatif devront s’adapter pour la pérennité de leur activité. À l’heure actuelle, deux crypto-monnaies se partagent le gros du marché : le Bitcoin et l’ether.
Les crypto-monnaies ont l’avantage de fonctionner dans un système décentralisé́ qui les préserve des pressions inflationnistes. Par ailleurs, elles sont moins coûteuses, puisque les frais de change et de transaction sont très faibles.
Toutefois, leur caractère infalsifiable ne les empêche pas d’être la cible des cybercriminels. Enfin, la confiance de ses utilisateurs étant leur unique socle, elles restent fragiles, car le dispositif peut s’effondrer rapidement.
L’univers du financement participatif est déjà féru du Bitcoin, avec les plateformes Bitcoin Starter, CoinFunder et Raise Bitcoins, et elle gagne progressivement du terrain.
Disponible depuis 2009, le Bitcoin de Satoshi Nakamoto fonctionne indépendamment des États, entreprises et autres structures centralisées. Sa valeur est seulement tributaire des cours de change et de son usage.
Auparavant très populaire, le Bitcoin s’est déprécié de 15 %, à mesure qu’apparaissent ses faiblesses. La principale est l’incapacité du réseau à gérer plus de trois transactions par seconde, entraînant des délais allongés et des commissions plus élevées. De plus, son association par le public au Darknet nuit à son image, sans compter le passage de l’un de ses développeurs, Mike Hearn, vers Ethereum, son rival, en juillet 2015, date du début du déclin du Bitcoin.
Alors que le Bitcoin perd de sa valeur, son principal challenger, l’ether, enregistre une forte progression. Ces derniers mois, sa valeur a été multipliée par 19 à 5,50 dollars. Et rien que sur les premières semaines de 2016, cette crypto-monnaie a multiplié son volume de transactions par 15. À l’inverse du Bitcoin, elle offre la possibilité de créer un système de paiement en circuit fermé.
ImportantDans l’univers du crowdfunding, l’accueil de l’ether est mitigé. Plus complexe, elle pourrait par ailleurs passer outre les sites de finance participative et les banques traditionnelles pour limiter les coûts.
Reste à voir si elle pourra cohabiter avec le Bitcoin ou si ce dernier continuera sa chute, exposant à terme le financement participatif dans sa forme actuelle.