Orange consolide les fondations d’Orange Banque

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Dans le cadre de ses projets bancaires, Orange étend son influence dans le monde de la fintech. Par l’intermédiaire de son fonds Orange Digital Venture, le mastodonte des télécoms investit depuis janvier 2015 dans plusieurs startups prometteuses.

Fort intérêt pour le crowdfunding…

ObjectifOrange ne fait pas de mystère de ses ambitions bancaires. À l’horizon 2017, le groupe vise l’ouverture d’Orange Banque, une société de crédit sur Internet. Dans cette optique, il serait en discussion avec Groupama pour acquérir 65 % de la filiale bancaire de l’assureur.

En plus de son rapprochement avec la banque en ligne Groupama Banque au début de l’année, le groupe prend des parts minoritaires dans les jeunes pousses de la finance. En 2015, une enveloppe de 20 millions d’euros a permis à la structure d’entrer au capital de 5 startups, dont deux appartenant à la finance.

Récemment, l’opérateur a annoncé quatre opérations supplémentaires, la dernière étant la plateforme de financement participatif KissKissBankBank Technologies. Sur les 5,2 millions d’euros levés par le spécialiste du crowdfunding français, Orange était le principal contributeur.

L’intérêt d’Orange pour le crowdfunding est compréhensible, au vu de la popularité actuelle de ce mode de financement, alternative au prêt bancaire classique pour les particuliers comme les TPE/PME. En 2015, selon l’association Financement Participatif France, ces sites ont récolté 296 millions d’euros, doublant la collecte de 2014.

… mais aussi pour la blockchain et le transfert de fonds

La technologie blockchain, utilisée notamment pour le bitcoin, est essentielle pour Orange. En participant au tour de table de 30 millions de dollars de la jeune pousse américaine Chain en septembre 2015, il veut bénéficier de la blockchain privée que prépare la société. Si le projet aboutit, il faciliterait le transfert des actifs financiers de la future Orange Banque en toute sécurité et à un coût maîtrisé.

Dans le même esprit, Orange s’est offert une participation dans la startup parisienne Afrimarket qui permet l’envoi d’argent « en cash to goods » de l’Europe vers le Bénin, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Togo. Cette activité pourrait à terme compléter Orange Money, son actuel service de paiement et d’envoi de fonds utilisé par plus de 15 millions d’Africains depuis 2008.

Avec tous ces développements, les acteurs traditionnels devraient considérer plus sérieusement la concurrence du projet Orange Banque.

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