Le marché français du financement participatif poursuit sa fulgurante ascension. Les chiffres de l’association Financement participatif France (FPF) pour 2015 montrent une collecte de près de 300 millions d’euros.
Toutes plateformes confondues, les particuliers ont financé 296,8 millions d’euros en 2015, soit près du double du montant levé en 2014 (152 millions d’euros). Tout comme le volume, le nombre de contributeurs a explosé, passant de 1,3 million à 2,3 millions en un an. À ce rythme, la barre du milliard d’euros sera franchie dans les deux années à venir, conformément aux souhaits des acteurs du secteur.
Parmi les formes de crowdfunding, le « don » affiche la croissance la plus faible. Avec 30 % en plus, la collecte n’atteint que 50,2 millions d’euros, contre 38,2 millions l’année précédente. Face à cette difficulté à attirer des projets d’envergure, certains sites arrêtent leurs activités en don (MyMajorCompany) ou se diversifient (KissKissBanKBank).
Le crowdlending détient le record des plus gros montants récoltés, avec 196,3 millions d’euros pour 27 plateformes. En comparaison, la réalisation de 2014 s’élevait seulement à 88,4 millions d’euros, soit moins de la moitié.
Sur ce segment, l’implication d’investisseurs institutionnels aux côtés de financeurs particuliers renforce la crédibilité des projets. Par ailleurs, la perspective d’obtenir des intérêts attire les personnes désireuses de faire fructifier leur épargne tout en soutenant des projets de PME.
En 2016, le financement participatif en capital devrait également bénéficier de l’intervention des investisseurs institutionnels. Ce segment possède également un potentiel de développement important en doublant sa collecte à 50,3 millions d’euros.
L’arrivée des projets immobiliers dans le paysage a supplanté le financement des entreprises sur les plateformes qui ont rapidement conçu des offres dédiées. Dans le domaine du crowdfunding en capital, le crowdfunding immobilier prend la tête des projets financés à 21 % devant la santé et la recherche (17 %), et l’environnement et l’énergie à égalité avec les services (14 %).
L’engouement des Français pour la pierre devrait maintenir la tendance haussière des projets immobiliers en 2016, mais l’innovation restera également très prisée.