Il y a deux ans, une nouvelle forme de financement participatif est apparue en France : le royalty crowdfunding, lancé par la plateforme WE DO GOOD. Il permet autant de financer un projet que d’investir dans une entreprise.
Le Pôle de compétitivité Finance Innovation, séduit par le caractère innovant du concept de WE DO GOOD, vient de lui accorder son agrément. Il consiste à investir dans une entreprise sous la forme de royalties, soit une avance sur revenus.
C’est une solution efficace pour les porteurs de projets qui leur évite d’ouvrir leur capital pour attirer les investisseurs. Ces derniers perçoivent chaque trimestre une somme calculée en fonction du chiffre d’affaires réalisé par l’entreprise.
Ce système d’intéressement au succès du projet qu’il finance est avantageux pour l’investisseur. Plus les revenus réels de l’entreprise sont élevés par rapport aux prévisions, plus important est le retour sur investissement pour chaque contributeur. Sauf en cas d’échec commercial, il a la garantie de récupérer au moins le capital placé, mais il peut également le doubler à terme.
Facile à mettre en œuvre et présentant des avantages comptables, le modèle convient non seulement à l’investissement par des particuliers dans une entreprise ou dans une association, mais également à l’investissement interentreprises.
Même si la startup WE DO GOOD a été récompensée pour l’innovation, en réalité, le principe royalty du crowdfunding n’est pas totalement nouveau. Dans les pays anglo-saxons, il est connu sous l’appellation « revenue based finance ».
En France, la coproduction a déjà été utilisée par certains acteurs du financement participatif comme MyMajorCompany, qui proposent de soutenir un projet avec une contrepartie financière.
Mais ce n’est que récemment qu’il a été adapté pour permettre de contribuer au financement d’une entreprise. Certains spécialistes du financement participatif prédisent au « financement basé sur les revenus » ou « participation au chiffre d’affaires » un brillant avenir, estimant même qu’il pourrait supplanter l’equity crowdfunding.
La raison : avec le prêt, il offre une rétribution plus rapide de l’investissement, séduisant davantage de participants. De plus, l’informatisation des reversements simplifie leur gestion, même en cas de multiplicité.
Forte de sa récente reconnaissance officielle, WE DO GOOD œuvre à son développement par le biais d’une levée de fonds sur son propre site, en royalties.