Un rêve d’enfant qui prend vie grâce au financement participatif ? C’est la belle histoire du moment du côté de Cherbourg, où une pâtissière vient d’ouvrir une biscuiterie artisanale, directement inspirée du film « Charlie et la chocolaterie ». L’aventure de la jeune cheffe promet déjà d’être savoureuse pour les amateurs de biscuits artisanaux de la région.
Traditionnellement, on associe le financement participatif aux start-ups innovantes, aux entreprises solidaires ou aux associations qui viennent en aide aux personnes les plus démunies. Dans les faits – et surtout depuis quelques années – ce mode de financement profite aussi à bien d’autres porteurs de projet. Les contributeurs apprécient particulièrement les initiatives basées sur une histoire originale et touchante, sans pour autant oublier les aspects liés à la rentabilité, la viabilité à long terme et les retombées sur la communauté locale. Le succès de « La Sirène du Cotentin », une biscuiterie artisanale fraîchement lancée à Cherbourg, en est le parfait exemple.
L’aventure de « La Sirène du Cotentin » a commencé sur le site de crowdfunding Ulule, où la biscuiterie a bénéficié de 4 430 euros de dons avec contreparties. Cette somme est 30 % supérieure à l’objectif visé par Anouchka, la porteuse du projet. Ce succès surprend à peine la cheffe, qui a titillé la curiosité d’amoureux des biscuits artisanaux normands depuis plusieurs mois. La jeune femme a savamment orchestrée les premiers pas de sa boutique sur Facebook. Cette communication bien huilée lui a permis d’attirer plus de clients que prévu dès le jour d’ouverture, l’obligeant à préparer des fournées entières de ses biscuits pour répondre à toutes les demandes.
« La Sirène du Cotentin » appâte aussi les passants avec son enseigne élégante et simple, représentant une… sirène rousse à moitié immergée et toute souriante. Là encore, la biscuiterie artisanale d’Anouchka réussit à populariser cette marque bien au-delà des rues de Cherbourg : l’enseigne fait beaucoup parler d’elle sur les réseaux sociaux, au sein des communautés de designers comme auprès des simples observateurs.
Outre sa sœur, qui a créé l’enseigne, les parents et proches d’Anouchka ont tous un rôle à jouer dans la biscuiterie. Cette organisation familiale correspond parfaitement à l’image de « La Sirène du Cotentin », telle qu’elle a été imaginée par sa créatrice. Plus qu’un simple fabricant de biscuits et de gâteaux normands, la boutique se présente avant tout comme une entreprise écoresponsable, qui donne la priorité aux saveurs locales, aux produits bios et à la vente en circuit court. Tous les ingrédients préparés par la pâtissière viennent du Cotentin, sauf les aliments qui ne poussent pas dans la région.
« La Sirène du Cotentin » fabrique tous ses biscuits à la main, dans le labo situé à l’étage du magasin.
Les clients goûtent à ces friandises sèches et friables au rez-de-chaussée. Ils peuvent aussi les acheter conditionnés dans des emballages biodégradables ou recyclables. Ce côté bio et écoresponsable est venu tout naturellement dans l’esprit d’Anouchka, qui avoue avoir rêvé d’ouvrir sa propre biscuiterie dès l’âge de 5 ans, après avoir vu le film « Charlie et la chocolaterie ».