Bien avant l’arrivée des hypermarchés et de leurs rayons remplis de produits surgelés et industriels, les commerçants de marchandises en vrac avaient la cote auprès des acheteurs. L’entrepreneure à l’origine d’Ecolégram’ veut dépoussiérer ce concept laissé à l’abandon avec son épicerie ambulante pensée et gérée selon une démarche volontairement écoresponsable.
La société de consommation actuelle a encore de beaux jours devant elle, en attendant la démocratisation de modèles plus respectueux de l’environnement et de l’économie locale. De plus en plus d’acteurs développent actuellement des commerces qui donnent la priorité aux producteurs locaux, aux ventes en circuit court et aux marchandises bios.
Longtemps considéré comme une filière de niche réservée aux plus fortunés, ce marché n’a de cesse de séduire de nouveaux clients. Une raison amplement suffisante pour conduire des entrepreneurs individuels comme Émilie Havard Gobin, fondatrice de l’épicerie ambulante Ecolégram’, de s’y lancer. Ce truck arpente les routes des Côtes-d’Armor depuis septembre 2020, au grand bonheur des consommateurs locaux.
Comme bon nombre de nouveaux acteurs de l’économie circulaire et équitable, Ecolégram’ a bénéficié d’un financement participatif à ses débuts. Cette épicerie ambulante a bravé la crise économique consécutive au Covid-19 pour commencer à vendre ses produits secs et bios dans les petits villages et les bourgades des Côtes-d’Armor.
Émilie Havard Gobin, l’entrepreneure à sa tête, travaille seule dans sa camionnette, remplie de marchandises bios provenant de producteurs bretons, français ou respectueux du commerce équitable.
Toutefois, elle communique régulièrement avec les autres épiciers ambulants qui arpentent les routes de la région, pour se partager des idées ou organiser leur passage dans les marchés locaux. Grâce à cette coopération, les vendeurs ambulants de cette partie de la Bretagne ne se marchent pas dessus, tout en habituant la population armoricaine à leur présence.
Ecolégram’ compte déjà plusieurs acheteurs fidèles de tous les profils et de toutes les couches sociales. Que ce soient des personnes âgées vivant seules, des parents quarantenaires avec enfants ou de jeunes couples, tous ces consommateurs se tournent vers l’épicerie ambulante pour des raisons écologiques et pratiques. Afin de satisfaire leurs besoins, celle-ci compte enrichir son offre, en y incluant des produits frais et bio :
Son truck propose actuellement un peu plus de 250 références.
Dès le départ, l’idée d’Ecolégram’ était de supprimer l’utilisation d’emballages dans le processus d’achat. Les clients apportent eux-mêmes leur contenant, en fonction de la quantité de produits qu’ils comptent acheter. Ce principe s’est révélé difficile à appliquer au départ, tant les consommateurs étaient habitués aux articles bien conditionnés de la grande distribution.
Mais, Ecolégram’ a su fidéliser assez rapidement ses clients, grâce à une communication bien rodée et un marketing de proximité. Le truck de l’épicerie se déplace jusqu’aux bourgs reculés des Côtes-d’Armor, dont plusieurs n’ont même pas d’épicerie locale. Émilie Havard Gobin propose également la livraison à domicile et profite des jours de marché pour mettre en avant sa marchandise, constituée de :