L’obtention de labels ou de certifications à impact social ou environnemental est un vrai parcours du combattant pour les startup

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En France, ce ne sont pas les labels ou les certifications donnant la preuve de l’engagement sociétal et environnemental des startup qui manquent, ni le désir de prendre part à l’amélioration du futur en empruntant cette voie. Le hic, c’est la manière d’obtenir ses fameuses marques de reconnaissance qui pose problème selon les analystes qui se sont penchés sur le sujet.

Aux dernières nouvelles, la France compte actuellement 145 entreprises dans sa liste des structures ayant obtenu le label américain B Corp évaluant l’impact opérationnel et le modèle économique d’une entreprise. Dans le lot, les startup se comptent sur les doigts avec la plateforme de crowdfunding Ulule en tête de liste ou encore le spécialiste de l’assurance habitation Luko et le compte de paiement professionnel Shine.

Tout cela pour en venir au fait que les structures entrepreneuriales tricolores sont encore très peu nombreuses à obtenir un label ou une certification. Non pas sans raison puisqu’en y regardant de près, les observateurs ont découvert que de nombreux éléments font figure d’obstacle à leur obtention.

Ce n’est la volonté qui manque ni les labels

En France, ce n’est pas la volonté qui manque auprès des entreprises ni les labels qui doivent justifier leur engagement à impact environnemental ou social selon les analystes qui se sont penchés sur le sujet et qui ont découvert qu’il en existe différentes catégories. À savoir les labels :

  • Généralistes comme Engagé RSE, B Corp, LUCIE, EcoVadis ;
  • Thématiques à l’instar des achats responsables ou de la lutte contre les discriminations ;
  • Sectoriels comme l’Enseigne Responsable, la BioEntrepriseDurable ou le statut de société à mission introduit par la loi Pacte.

Et la liste est longue, mais tout porte à croire que les entreprises ont l’embarras du choix. Après tout, une étude menée par le cabinet Roland Berger a permis de découvrir que les startup tricolores sont remplies de bonnes intentions dans ce domaine.

Cet organisme le prouve dans son rapport intitulé impact des entreprises du French Tech Next40/120 publié récemment. Celui démontrant que d’ici 2025, ces dernières se sont fixé comme objectif de diviser par quatre leur empreinte carbone si d’autres préfèrent concentrer des efforts sur des engagements informels.

Un vrai parcours du combattant

Ainsi, les startup sont prêtes à assumer leur part d’engagement. Toutefois, pour se faire reconnaitre, elles se doivent d’obtenir au moins une certification. C’est là que la situation se corse selon Maëva Courtois faisant remarquer que :

À part les experts et quelques passionnés, personne ne comprend réellement ce que tout ça veut dire.

Maëva Courtois

Un premier obstacle que ces entreprises se doivent de franchir avant de passer à l’étape suivante qui consiste à chercher les plateformes, organismes, associations ou sites spécialisés disposés à leur accorder ces fameux tickets. Et là encore, les analystes s’accordent à dire que les critères d’évaluation diffèrent d’un agrégateur à l’autre rendant encore plus difficile l’accès et la recherche de la certification adéquate. À Maëva Courtois d’ajouter :

C’est un travail administratif très long qui nécessite du personnel en plus. Il faut donc se permettre d’y passer du temps.

Maëva Courtois

À une autre experte d’illustrer :

Pour obtenir la certification B Corp, par exemple, il faut au minimum un temps plein sur une à deux semaines.

Soit, autant d’éléments expliquant le nombre relativement bas des entreprises françaises à disposer d’une certification ou d’un label justifiant leur engagement même si elles sont conscientes que cet outil leur sera d’une grande utilité pour séduire encore plus de clients, d’investisseurs ou de partenaires.

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