Acheter un SUV hybride, le choix d’une fiscalité optimisée pour les sociétés

Ensemble de voitures SUV

En achetant un SUV hybride pour ses cadres dirigeants ou son patron, la société bénéficie d’une fiscalité attractive. La combinaison d’un moteur thermique et d’un système électrique réduit en effet notablement la consommation et les émissions de CO2. Ainsi, le malus payable lors de l’immatriculation de la voiture et la TVS annuelle diminuent, permettant des économies importantes sur les trois de détention moyenne d’un véhicule de société.

Porsche Cayenne E-Hybrid vs. Cayenne S, un exemple frappant

Les entreprises qui peuvent payer 92 304 euros pour offrir un Porsche Cayenne E-Hybrid à leur dirigeant sont récompensées. Grâce à une autonomie électrique de 44 km, il ne rejette que 72 g de CO2 par kilomètre, évitant tout malus à l’achat. De plus, la taxe sur les voitures de société est nulle pendant les trois premières années, et s'élève à 144 euros annuels seulement pendant les suivantes.

En comparaison, le Cayenne S, modèle 100 % thermique aux performances similaires, est non seulement plus coûteux (94 464 euros), mais aussi fiscalement moins intéressant.

Au malus de 10 500 euros s’ajoute une TVS de 4 887 euros par an. Sur trois ans, le Cayenne E-Hybrid revient donc à 27 321 euros de moins par rapport au S, le gain sur la fiscalité représentant 25 161 euros.

Ces chiffres expliquent certainement la stratégie de Porsche de vendre 80 % de sa production de Cayenne en version hybride sur le marché tricolore, sachant que 60 % de celle-ci est utilisée comme voiture de société.

Essor des marques premium sur le segment des SUV hybrides

Plus largement, l’offre de SUV hybrides rechargeables s’enrichit continuellement. Le record des ventes en Europe est détenu par le Mitsubishi Outlander PHEV, proposé à 43 990 euros, et qui rejette 41 g/km de CO2.

Toutefois, les marques premium accélèrent leur expansion sur ce segment. Le modèle le plus vendu en France est le Mercedes GLC 350e (341 exemplaires depuis le début de l’année). Acheté 58 350 euros, il est plus économique que son équivalent en diesel, avec 17 681 euros de moins sur trois ans grâce à un volume de CO2 rejeté au kilomètre de 59 g.

Le récent Volvo XC60 T8 Twin Engine se classe deuxième avec 308 exemplaires écoulés. Toutefois, le calcul de l’économie potentielle est plus complexe, tant la différence de performances est importante avec 50 g/km de CO2 seulement contre 147 g pour la version D5 turbo diesel ou 169 g pour la T5 turbo essence.

Quant au tout nouveau Range Rover P400e, bien qu’il coûte 120 400 euros, il promet plus de 23 000 euros d’économies sur 3 ans aux adeptes français du prestigieux constructeur britannique. Avec 64 g/km de CO2 émis pour 404 ch., il devrait séduire massivement les gestionnaires de flottes.

Fiscalité en hausse constante

Le montant du malus appliqué pour toute immatriculation d’une automobile neuve n’a cessé de progresser au fil des années afin de décourager l’acquisition des véhicules à forte consommation. Il est actuellement compris entre 50 euros et 10 500 euros, ces valeurs extrêmes correspondent respectivement à 120 g et 185 g ou plus de CO2 rejetés par kilomètre.

Par ailleurs, chaque année, les voitures de société sont soumises à la TVS, dont le montant est proportionnel à la quantité de CO2 rejetée. Pour le minimum, à 50 g/km, elle s’élève à 2 euros par gramme. Il augmente ensuite progressivement jusqu’à 27 euros pour une émission supérieure à 251 g/km.

Important Les véhicules hybrides qui émettent moins de 100 g/km ont l’avantage d’être exonérés de TVS pendant trois ans.

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