Pour se procurer un bien, par exemple un véhicule, outre l’achat au comptant ou avec un crédit classique, il existe différents modes de financement : le crédit-bail, la location avec option d’achat (LOA) et la location longue durée (LLD).
Consacrer un budget important à l’acquisition d’une voiture, ou souscrire un crédit à long terme représente en effet un effort financier que les particuliers comme les dirigeants d’entreprise souhaitent s’éviter.
La location longue durée (LLD) consiste pour un loueur à mettre à la disposition d’une entreprise un ou des véhicules de son choix sur une période déterminée. Contrairement au crédit-bail ou à la LOA, la LLD n’a pas pour vocation de financer un bien destiné à terme à figurer dans le patrimoine du locataire.
Le contrat de location inclut souvent de nombreux services additionnels : entretien périodique, réparations, remplacement des pneumatiques, assistance, mise à disposition d’une voiture de remplacement en cas de problème, assurance, carte bancaire. Le véritable coût d’usage du véhicule est donc connu.
La durée de location varie entre 24 et 48 mois, parfois 60 mois et le plafond de kilométrage est généralement de 60 000 km, 90 000 km ou 120 000 km.
Le montant des mensualités est calculé en fonction :
En fin de contrat, la voiture est tout simplement restituée au loueur pour être revendue sur le marché de l’occasion puisqu’aucune option d’achat n’est inscrite au contrat. Toutefois, rien n’empêche le client de faire une proposition de rachat au loueur avant la fin de la période d’engagement. Mais même si ce dernier accepte, l’acheteur ne bénéficiera pas d’un prix avantageux, le véhicule sera cédé au prix du marché.
La LOA consiste pour l’utilisateur (particulier ou professionnel) à faire acheter le véhicule de son choix par un organisme financier qui met ensuite le bien à sa disposition en contrepartie d’un loyer mensuel ou trimestriel fixé par contrat. Le paiement du véhicule est ainsi échelonné tout au long de la période de location.
Mais la vraie particularité du leasing est de donner au locataire la possibilité de devenir propriétaire du véhicule au terme du contrat en s’acquittant de la valeur résiduelle de la voiture (définie à la signature du contrat), sauf si celle-ci est déjà couverte par le dépôt de garantie versé au départ. La valeur résiduelle est très faible, pour inciter le locataire à lever l’option.
Mais le locataire peut également décider de restituer le véhicule sans l’acheter, auquel cas son apport initial lui est rendu après déduction des frais nécessaires à la remise en état du véhicule. Dans certains cas, une option d’achat par anticipation est comprise, généralement après une année.
La LOA s’apparente à un crédit à la consommation et en vertu de la règlementation, donne au consommateur un délai de 7 jours après la signature du contrat pour se rétracter et l’annuler. Le contrat peut en outre être résilié à chaque date anniversaire.
Une opération de crédit-bail fait intervenir 3 parties : l’utilisateur qui choisit le matériel, le fabricant qui le fournit, et la société de financement qui l’achète.
Utilisé essentiellement pour l’achat de matériel d’équipement pour les professionnels, le crédit-bail fonctionne comme la LOA. La plupart des personnes utilisent d’ailleurs indifféremment l’un des termes « LOA », « leasing » et « crédit-bail » en partant du principe que tous désignent une location contractuelle de longue durée avec possibilité de devenir propriétaire du bien loué à l’échéance.
Pourtant, il existe des différences. Au contraire d’une LOA, le crédit-bail ne permet pas la résiliation du contrat de bail avant terme sauf autorisation express du bailleur et moyennant le paiement de pénalités. De plus, dans la pratique, la LOA est réservée aux particuliers tandis que les professionnels recourent plutôt au crédit-bail.
Un contrat de crédit-bail pour une voiture particulière est conclu la plupart du temps pour 36 à 48 mois avant renouvellement, et jusqu’à 60 mois pour les utilitaires.
Dans le cadre d’une LOA, la souscription d’une assurance auto revient au locataire comme s’il en était propriétaire. La garantie responsabilité civile est la base obligatoire, mais il est fortement conseillé de prendre des garanties additionnelles afin d’être correctement protégé en cas de sinistre : perte financière, vol, incendie, décès-invalidité du conducteur.
Pour cette assurance indispensable, le locataire a le choix des formules, ou peut opter pour celle de l’établissement financier, qui l’inclut directement dans le contrat de location au même titre que les prestations complémentaires.
Un véhicule financé par LOA doit être entretenu par et aux frais du locataire, la plupart du temps dans le réseau du constructeur ou dans un garage agréé.
La LLD est adaptée au financement de véhicules que les utilisateurs veulent renouveler souvent et qui parcourent beaucoup de kilomètres. D’une part, en dessous de 10 000 km par an, le conducteur ne consomme pas les services associés.
D’autre part, la dépréciation d’un véhicule en LLD est maximisée la première année, augmentant d’autant le prix de revient au kilomètre. Enfin, attention à fixer correctement le plafond kilométrique, car le moindre dépassement peut coûter cher. Les grandes entreprises se tournent volontiers vers cette solution de gestion externalisée de leur flotte de véhicules.
Le crédit-bail est particulièrement intéressant pour les petits rouleurs (en dessous de 20 000 km) et des secteurs comme le BTP qui risquent de payer une facture exorbitante de remise en état en fin de contrat dans le cadre d’une LLD.
Il leur suffit avec le crédit-bail de lever l’option d’achat pour conserver le véhicule au lieu de prolonger le contrat par un avenant dans la LLD.
Opter pour le crédit-bail, LOA, LLD, repose essentiellement sur le souhait ou non de devenir propriétaire du véhicule, de fournir ou non un apport initial et d’avoir ou non à gérer sa flotte avec les différents services y afférents.