En France, les femmes sont plus intéressées que les hommes à l’idée d’avoir sa propre entreprise. Mais pour différentes raisons, cette volonté s’estompe lorsqu’il s’agit de se lancer dans la concrétisation. Une situation que Veuve-Clicquot, à l’origine d’une récente enquête sur l’entrepreneuriat féminin, ainsi que d’autres acteurs veulent inverser à travers des mesures d’encouragement et de soutien.
72%, c’est la part des Françaises désirant devenir leur propre patron. Ce niveau est de 65% chez les hommes. Dans ce sens, elles arrivent même en tête de liste par rapport aux autres femmes des autres pays comme l’Afrique du Sud, Hong Kong ou le Royaume-Uni qui affichent respectivement 70%, 40% et 39%.
Tout cela pour dire que la volonté d’entreprendre est bel et bien présente dans l’Hexagone, mais d’après le baromètre à l’origine de ces pourcentages, c’est la concrétisation qui pose problème. L’entrepreneuriat féminin en France est en effet lesté par différents facteurs notamment d’ordre culturelle et mental.
Des barrières que différents acteurs comme Veuve-Clicquot, The Family ou VTC Kolett veulent éliminer à travers certaines initiatives.
L’enquête initiée par Veuve-Clicquot est certes le tout premier baromètre concentrant ses études sur l’entrepreneuriat féminin en France, mais les initiatives destinées à encourager les femmes à s’y lancer existent depuis une belle lurette. Tout cela parce que depuis toujours, le secteur est celui qui en a le plus besoin.
La preuve, sur les 72% intéressées par le fait de diriger sa propre entreprise, seules 28% sont prêtes à franchir le pas si ce rapport est de 39% chez les hommes.
Pour rectifier le tir, l’on peut citer le Women’s Initiative Awards de Cartier dont l’existence remonte en 1972 ainsi que la Mandarine Veuve-Clicquot (2014). Ceux qui ont pour but de récompenser par un prix de 10 000 dollars les créatrices d’entreprise, celles qui se lancent dans l’entrepreneuriat ou les dirigeantes.
La stratégie adoptée par VTC Kolett aussi est un exemple. Non seulement cette plateforme cible essentiellement une clientèle féminine, mais elle accorde également la priorité aux conductrices. Soit, un modèle qui aurait tendance à se propager dans d’autres secteurs comme celui de la voiture de société ou autres.
La startup The Family est également de la liste avec son programme Goldup destiné à accompagner celles qui aspirent à devenir entrepreneuses ou qui le sont déjà. À Alice Zagury, sa fondatrice de préciser :
Cela va de la conception d’un site et d’un compte Instagram, à la manière de prendre soin de ses clients en passant par les volets légaux et financiers. Il s’agit à chaque fois de désamorcer les micropeurs qui paralysent.
Si les femmes sont moins pressées que les hommes pour ce qui est de concrétiser leur projet d’entreprendre, c’est que la majorité d’entre elles ont encore beaucoup de mal à franchir les barrières principales les empêchant de franchir le pas.
À Jean-Marc Vallot de préciser la véritable nature de ces obstacles en s’exprimant en ces termes :
On y constate la persistance des barrières mentales et culturelles qui freinent les femmes.
Pour arriver à cette conclusion, ce président de Veuve-Clicquot a tenu en compte le fait que :
Pour expliquer cette tendance, les analystes de Veuve-Clicquot ont émis une hypothèse affirmant que :
Plus pragmatiques que les hommes, les Françaises se projettent dans l’impact négatif que l’entrepreneuriat pourrait avoir sur leur vie de famille et redoutent de ne pas réussir à conjuguer vie professionnelle et vie personnelle.