Les entreprises françaises préfèrent les voitures roulant au gazole plus que tout autre. Toutefois, cette appétence commence à s’atténuer si l’on tient compte des nouvelles tendances qui se sont affichées depuis l’horizon 2018. Ces dernières commencent en effet à accorder plus d’importance aux modèles à énergie alternative. Une volonté que le gouvernement veut encourager.
Les véhicules à énergie alternative séduisent davantage les entreprises bien qu’elles demeurent nombreuses à utiliser les modèles à moteur thermique roulant à l’essence et essentiellement au gazole. La preuve, les hybrides et l’électrique commencent à se faire une place notamment depuis l’année dernière où leur part de marché a considérablement progressé.
Et il faut croire que l’exécutif aimerait les voir utiliser un peu plus de voitures 100% électriques dans leurs flottes. La preuve, il a, en mi-juin, mis sur pied un niveau dispositif visant à encourager l’usage de ces modèles. Une mesure avantageuse ne serait-ce que d’énumérer l’exclusion des frais d’électricité de l’AEN (évaluation des avantages en nature).
En passant de 0,5% à 2% en 2018, la part du marché des modèles électriques auprès des entreprises prend beaucoup plus d’ampleur. Et rien que durant les cinq premiers mois de 2019, le nombre de véhicules de société utilisant ce type d’énergie a affiché une croissance de 39,71% pour 1 527 nouvelles immatriculations.
Tout cela pour dire que ce genre de motorisation commence à se faire une place parmi les flottes. Soit, un créneau pour le gouvernement qui aimerait bien voir un peu plus de voitures de fonction en être dotées. Et ce, dans le but de réduire au mieux l’usage des moteurs thermiques en notant que l’année dernière le diesel domine le secteur à hauteur de 68%.
Ainsi, pour changer la donne, l’exécutif a mis sur pied une nouvelle stratégie en apportant quelques modifications au dispositif d’évaluation des avantages en nature (AEN) si l’on croit un arrêté publié sur le Journal Officiel le 12 juin dernier.
En apportant des changements au dispositif AEN, l’État veut miser sur différents atouts pour convaincre les entreprises d’opter davantage pour une voiture de fonction roulant entièrement à l’électricité.
Il se trouve en effet qu’à travers cette mesure, le forfait ou les dépenses réelles liées aux frais de recharge seront désormais exclus de l’évaluation des avantages en nature si auparavant cette situation ne profitait que les frais de carburant.
Et pour encourager encore plus l’employeur, le gouvernement propose également un abattement fiscal de 50% pour tout achat d’un véhicule 100% électrique. Et ce, dans la limite de 1 800 euros par an en notant que cet avantage ne sera valable que jusqu’au 31 décembre 2022 pour être remplacé par un autre en début 2023.
Une périodicité qui concerne également la mise à disposition d’une borne de recharge au profit du salarié dont le privilège est mentionné dans l’arrêté du 12 juin comme suit :
« L’avantage en nature résultant de l’utilisation de cette borne par le travailleur à des fins non professionnelles est évalué à hauteur d’un montant nul ».