Après Dongfeng, Renault envisage de tirer un trait sur son alliance avec le constructeur public chinois Brilliance

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À l’instar des autres constructeurs, Renault fait partie de ceux à tenter de se faire une place en Chine en choisissant la voie de la coentreprise comme porte d’entrée. Une stratégie qui n’est pas des plus efficientes selon ses actionnaires qui ont décidé de tirer un trait sur certaines collaborations.

Pour le groupe Renault, avril 2020 a été marqué par l’arrêt de son partenariat avec Dongfeng, une entreprise chinoise qui fabrique des bus, des camions et des modèles qui peuvent servir de voiture de fonction. Et aux dernières nouvelles, tout indique que la marque au Losange a également prévu de mettre un terme à sa collaboration avec Brilliance, un constructeur public chinois spécialisé dans les véhicules utilitaires.

Selon les sources, ces décisions s’expliquent en quelques mots, ces collaborations n’ont jamais porté de fruits. Reste à savoir si cette idée de rupture obtiendra son feu vert lors du conseil d’administration qui doit se tenir très prochainement.

Les échecs se multiplient

Comme susmentionné, le joint-venture (JV) est une stratégie utilisée par Renault pour faire son entrée en Chine. Mais après quelques années d’essai, le groupe s’est rendu compte que ce choix s’est abouti à l’échec en prenant en exemple le cas de sa collaboration avec Dongfeng expliquant la rupture de leur contrat en avril de l’année dernière.

Un phénomène qui a tendance à se multiplier selon l’enseigne faisant allusion à son partenariat avec Brilliance à fin 2017 pour donner naissance à une coentreprise baptisée Renault Brilliance Jinbei qui, à son tour, s’est avérée décevante. La perte de plus de 120 millions d’euros en 2020 en est la preuve suite à une baisse de production passant de 42 500 unités en 2018 à 37 800 en 2019 et à 24 700 en 2020.

Une déception totale selon Renault qui comptait dépasser de loin les 63 000 ventes déclarées en 2016 (92 millions d’euros de perte) en espérant atteindre la barre des 150 000 en 2022. Et puisqu’il s’agit d’un JV, inutile de préciser que cette situation a également impacté Brillance qui en-dehors de ces difficultés opérationnelles, devait ajouter à sa liste les déboires financiers de son usine de Shenyang en faillite depuis novembre 2020.

Renault Brilliance Jinbei risque de disparaitre

Face à ces échecs, Renault Brilliance Jinbei risque de disparaitre à son tour. C’est du moins, l’avis des observateurs estimant que vu la situation, Renault serait bien tenté de mettre un terme à son alliance avec Brillance. Une information que le groupe s’est bien gardé d’acquiescer en faisant valoir que :

Nous ne commentons pas les spéculations du marché. Les deux actionnaires ont apporté un grand soutien à la coentreprise et sont en discussion régulière concernant son développement futur.

Quoi qu’il en soit, les analystes s’accordent à dire qu’il ne reste plus que quelques jours pour être fixé sur ce sujet qui sera au cœur des débats lors du conseil d’administration du JV qui devrait se tenir d’ici à la fin de septembre. Pour l’heure, rien n’est encore sur d’autant que le gouvernement chinois sera également de la partie et aura son mot à dire selon les sources stipulant que :

Si les autorités locales décident que la société doit être renflouée au nom du maintien de l’emploi, Renault n’aura guère d’autre choix que de suivre.

En attendant, Renault a déjà fait savoir qu’en août, un accord a été signé avec Geely pour la vente de voitures hybrides portant la marque au Losange.

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