Sauvé in extremis de la décadence en 2021, le marché européen des véhicules commerciaux portait à croire qu’il se portera mieux sur la période d’exercice de 2022. Mais pour se convaincre du contraire, il suffit de porter un regard sur l’effondrement des ventes enregistré sur les six premiers mois de l’année.
Sur le Vieux Continent, le marché des voitures commerciales traverse une mauvaise passe depuis des mois. La baisse des ventes enregistrée depuis juin 2021 en est une preuve, alors qu’aucun signe d’amélioration n’a été aperçu sur le premier semestre de 2022.
En effet, les chiffres publiés dernièrement ont démontré que la première moitié de cette année a bien fait de renforcer la tendance en affichant une chute à deux chiffres des nouvelles immatriculations.
Un effondrement qui concerne les pays les plus gros vendeurs de l’Europe et qui est essentiellement porté par la dégringolade de la catégorie la plus importante de la filière, les véhicules utilitaires légers.
À titre de rappel, les véhicules utilitaires légers de moins de 3,5 tonnes représentent le plus gros du marché européen des voitures commerciales. Et d’après les données de l’ACEA, tout porte à croire que cette catégorie n’est pas au mieux de sa forme.
La chute des ventes enregistrée sur la période de janvier à juin 2022 illustre bien la situation, malgré la montée en force des recours au mécanisme de financement d’achat ou de location comme le leasing.
Ainsi, il serait utile de savoir qu’au premier semestre, ces VUL ont affiché un effondrement de 24% par rapport en 2021 sur la même période en passant de 1 085 000 unités à 824 819. Une baisse considérable par rapport à celle des fourgons de plus de 3,5 tonnes reculant à hauteur de 3% pour 176 306 ventes.
Pour les autres, la situation est plutôt encourageante étant donné la progression de la courbe commerciale avec une hausse des mises en circulation à hauteur de :
Représentant la grosse part du marché, les VUL de moins de 3,5 tonnes jouent pour beaucoup dans l’évolution de la filière. Tout cela pour dire qu’en faisant machine arrière, cette catégorie a engendré l’effondrement du système affichant dans l’ensemble une baisse considérable des ventes.
Soit, une chute de 20,7% par rapport au premier semestre de 2021 selon l’ACEA indiquant qu’entre janvier et juin 2022, les nouvelles immatriculations ne représentaient que 1 017 348, alors que ce nombre était élevé à 1 282 292. La tendance était ainsi à la baisse sur cette moitié de l’année en notant qu’avec celle enregistrée à fin juin, les ventes ont enregistré leur douzième mois de tendance baissière pour un recul de 22,2% en glissement annuel.
Un phénomène qui concerne aussi bien l’UE que l’EFTA ou encore l’UK selon cet organisme mettant 5 pays en tête du classement des plus gros vendeurs empruntant cette voie. À savoir un repli de :
Ainsi, la France n’a pas échappé à la règle en notant toutefois qu’avec 209 507 mises à la route à son actif, elle continue de s’imposer comme étant l’acteur principal du marché européen devant le Royaume-Uni avec ses 168 369 immatriculations.