La France ambitionne de devenir un leader européen des voitures électriques et hybrides rechargeables. Dans cette optique, elle encourage et soutient les efforts des entreprises visant à élargir le réseau de points de recharge sur le territoire national. Le message est bien reçu par Q-Park, dont les parkings souterrains se doteront de nouvelles bornes électriques.
Malgré l’apathie générale du marché automobile, la filière hybride et électrique superforme en 2021. En France, les immatriculations de modèles électriques neufs atteignent près de 162 000 unités, selon les statistiques recueillies par NGC-Data. Cela représente une croissance de 45,6 % en rythme annuel. Et la tendance continue d’accélérer : en décembre dernier, les voitures électriques accaparent 15 % de parts de marché. Plusieurs facteurs expliquent cette progression fulgurante. La multiplication et la diversification de l’offre en font partie. Par ailleurs, le cadre réglementaire français est favorable à cette technologie – et au déploiement de nouvelles installations de recharge au cœur des villes.
Le verdissement du parc automobile français est l’une des grandes priorités de la Stratégie nationale bas carbone. La feuille de route suggère plusieurs pistes pour réussir cette transition, dont :
Ces objectifs sont retranscrits en directives claires dans la Loi d’orientation des mobilités. Entre autres mesures portant sur l’électrification du parc automobile français, la LOM exige des opérateurs de parkings qu’ils équipent au moins une place sur vingt d’une borne de recharge.
Autre obligation phare : tous les nouveaux parkings construits depuis 2021 doivent prééquiper 20 % des places en bornes de recharge standardisées. Le déploiement de ces installations de recharge se fait selon des normes de sécurité strictes, surtout en matière de prévention d’incendie. Chaque borne doit notamment posséder des « sprinklers », des extincteurs à eau qui s’activent automatiquement en cas de début d’incendie. Les mesures réglementaires comme la LOM s’inscrivent dans une logique de balisage et de soutien de la croissance de la filière électrique en France. Le texte semble remplir ces objectifs, à en croire les projets annoncés par les acteurs de l’industrie automobile.
Depuis l’entrée en vigueur de la Loi d’orientation des mobilités, le réseau de bornes de recharge publiques grossit. La société Indigo ambitionne d’installer 7 000 points de recharge supplémentaires durant les quatre prochaines années. La compagnie opère actuellement un réseau de 1 050 bornes de recharge. À Paris, l’entreprise Yespark – spécialisée dans les parkings souterrains – dit avoir déployé 300 installations de recharge l’année dernière. Toujours dans la capitale, le géant Total apporte sa contribution. L’énergéticien installera dix stations de recharge de grande puissance (50 kW) dans plusieurs parkings souterrains de la Ville lumière.
Dans cette course aux bornes de recharge, Q-Park, un acteur majeur des places de stationnement en France, attire l’attention. L’opérateur des parkings souterrains de La Défense entend installer 4 000 bornes de recharge sur ses sites d’ici 2025. Chaque borne Q-Park dispose d’une puissance de 7 à 22 kW. Au-delà du projet, l’opérateur projette de déployer ses bornes électriques dans tous ses parkings souterrains en centre-ville.
